Prévention
Pour protéger votre santé, réduisez les risques de cancer en adoptant des habitudes de vie saines.
On estime que plus de 40% des cancers sont liés à nos modes de vie et notre environnement. Éviter les facteurs de risque connus apparait ainsi comme un moyen d’action essentiel pour prévenir certains cancers.
Source Institut National du Cancer « Agir pour sa santé contre les risques de cancer »
Il est recommandé de ne pas fumer, de modérer sa consommation d’alcool, d’avoir une alimentation diversifiée et équilibrée, de surveiller son poids, de pratiquer une activité physique régulière et d’éviter l’exposition aux rayonnements UV.
Le tabac est en tête de tous les facteurs de risques.
Quel que soit son âge, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer !
Se débarrasser de la cigarette c’est agir sur sa santé, réduire les risques de cancer, de maladies cardio-vasculaires ou pulmonaires et augmenter son espérance de vie.
En France, chaque année, 75.000 décès sont dus au tabac. La cigarette constitue le premier facteur de risque évitable de cancer (un cancer sur 5 étant causé par le tabac). Le plus connu est le cancer du poumon, dont 80 à 90% des cas sont liés au tabagisme actif. Mais d’autres cancers sont également provoqués par le tabac : gorge, bouche, lèvres, pancréas, rein, vessie… En tout 17 organes peuvent être touchés.
De plus les effets du tabac sont renforcés quand ils sont associés à ceux de l’alcool. Leurs actions conjointes augmentent considérablement les risques de cancers du larynx, du pharynx, de l’œsophage mais aussi du rein, de l’estomac, du foie, du col de l’utérus et du sein, entre autres.
Les 5 bonnes raisons d’arrêter de fumer
1 – Je réduis le risque de cancer
Un cancer sur 5 est causé par le tabac, le plus connu est le cancer du poumon. Et plus on fume longtemps, plus les risques augmentent. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour s’arrêter. Quel que soit son âge les bénéfices sont nombreux pour la santé.
2 – Je protège mon cœur et mes vaisseaux
Le tabac est la première cause des maladies cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, anévrisme, accident vasculaire cérébral, hypertension artérielle, artérite). Après 5 ans sans tabac, les risques d’AVC sont équivalents à ceux d’une personne n’ayant jamais fumé et les risques d’infarctus du myocarde diminuent de moitié.
3 – Je me sens en pleine forme
À l’arrêt du tabac, vous récupérez très vite de l’énergie. Monter les escaliers, courir après le bus, porter les courses, tout est plus facile. Votre sang est mieux oxygéné, vos muscles fonctionnent mieux, bref, vous êtes en forme !
4 – Je résiste mieux aux maladies respiratoires
Le tabac est le principal facteur de risque des maladies respiratoires. Fumer expose à des maladies comme l’asthme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), mais aussi la grippe, la sinusite, l’angine ou la pneumonie. En arrêtant de fumer, vous réparez une bonne partie des dommages causés à vos poumons, et vous protéger vos proches.
5 – Je protège la planète
La production, la consommation et l’élimination des cigarettes polluent l’environnement.
Leur fabrication crée de grandes quantités de déchets (boues de tabac, solvants, huiles, papiers, plastiques, matériaux d’emballage) et génère une pollution des eaux (un mégot peut contaminer 500 litres d’eau) et atmosphérique.
On estime que 200 000 hectares de forêts et de terrains boisés sont coupés chaque année pour la culture du tabac.
Prendre un RDV pour la consultation de tabacologie au Centre.
Il est recommandé pour diminuer le risque de cancer, de limiter la quantité et la fréquence de consommation d’alcool, qui est un cancérigène reconnu.
On associe souvent l’alcool et ses dangers à l’ivresse ou à la dépendance, plus rarement au risque de cancer. Pourtant l’alcool est un cancérogène avéré.
Il représente même la deuxième cause évitable de mortalité par cancer après le tabac.
Adopter une alimentation équilibrée au quotidien, pratiquer une activité physique régulière et surveiller son poids, c’est augmenter ses chances de conserver une bonne qualité de vie tout en réduisant les risques de développer un cancer.
Le surpoids, l’obésité et l’alimentation déséquilibrée sont à l’origine de cancers qui pourraient être prévenus. En modifiant nos habitudes alimentaires et en faisant attention à notre poids, près de 38 000 nouveaux cas de cancers par an en France pourraient être évités.
Il n’existe pas d’aliment miracle mais certains ont démontré leur rôle protecteur pour notre santé. C’est le cas des aliments d’origine végétale riches en fibres alimentaires (céréales complètes, légumes secs, fruits et légumes), qui contribuent à réduire le risque de cancer colorectal et de surpoids. Les fruits et légumes grâce aux fibres, aux antioxydants, aux vitamines et aux minéraux qu’ils contiennent, préviennent les cancers aérodigestifs (poumons, cavité buccale, larynx et pharynx, œsophage, estomac et colon-rectum). A l’inverse d’autres aliments, consommés en excès, augmentent le risque de développer un cancer comme l’alcool, la viande ou encore la charcuterie.
Bien manger signifie consommer de tout, en quantités raisonnables.
Quel que soit son âge, la pratique d’une activité physique régulière est essentielle pour la santé. Elle diminue le risque d’être en surpoids et développer des maladies chroniques ainsi qu’un cancer. Vis-à-vis du cancer, les bienfaits de l’activité physique sont dus notamment à des mécanismes hormonaux et à une amélioration de l’immunité et du transit intestinal. Savez-vous qu’en France près de 3 000 nouveaux cas de cancers par an sont dus à un mécanisme d’activité physique.
Concrètement, que signifie une activité physique régulière? Pour un adulte, il s’agit de pratiquer 30 minutes d’activité physique dynamique minimum, cinq jours par semaine, et pour les jeunes de 6 à 17 ans, au moins 1h par jour. Vous n’aimez pas le sport? Il existe de nombreuses façons d’être physiquement actif! L’objectif n’est pas de se transformer en athlète mais de profiter de toutes les occasions pour bouger plus au quotidien, au travail ou chez soi: ménage, bricolage, marche à pied, vélo, escaliers …. Ces recommandations représentent un idéal vers lequel vous devez tendre. Un peu d’activité physique c’est déjà bien, plus c’est encore mieux.
D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets néfastes sur cet organisme ou sur ses descendants ».
Comment réduire son exposition?
Aérez souvent votre logement, en particulier lors de travaux de bricolage, de cuisine ou de ménage, limitez l’usage de produits (d’entretien, de cosmétiques) et évitez les sources de polluants (diffuseurs de parfum, bougies, encens).
Pour l’alimentation, privilégiez le « fait maison » et limitez les produits transformés, comme les plats préparés par exemple
L’exposition aux UV du soleil est à l’origine de la majorité des cancers de la peau car les UV peuvent provoquer des lésions irréversibles de l’ADN.
On distingue deux types de cancers cutanées :
- Les carcinomes, les plus fréquents, sont essentiellement dus à des expositions solaires répétées au cours de la vie.
- Les mélanomes, plus graves, sont des tumeurs malignes pouvant rapidement créer des métastases. Ils sont avant tout liés aux coups de soleil, notamment ceux reçus durant l’enfance.
Quelques recommandations:
Je privilégie l’ombre
L’été, il est déconseillé de s’exposer notamment entre 12 et 16 heures. Et pour toutes les activités de plein air, mieux vaut rechercher l’ombre.
Il faut limiter leur temps d’exposition, favoriser l’ombre et les vêtements couvrants. Les enfants de moins d’un an ne doivent jamais être exposés au soleil.
Porter des vêtements longs et amples, un chapeau à bords larges, des lunettes de soleil. La crème solaire peut être utilisée en complément sur les zones du corps découvertes (visage et mains).
J’évite les cabines de bronzage
Les UV artificiels des appareils de bronzage sont reconnus comme cancérogènes depuis 2009. Leur fréquentation est donc fortement déconseillée.
En France, il existe trois programmes nationaux de dépistage. C’est une chance car ils permettent de détecter très en amont un début ou un risque de maladie.
Chaque année, près de 59.000 nouveaux cas sont détectés en France. La mammographie permet de dépister très tôt des anomalies et d’augmenter ainsi les chances de guérison. On estime que la survie à cinq ans est de 99% pour un cancer du sein détecté à un stade précoce cotre 26% pour un cancer métastasé.
Si vous avez entre 50 et 74 ans, une mammographie vous est proposée tous les deux ans. Elle peut être faite au Centre Antoine Lacassagne ou chez un radiologue agréé et est prise en charge à 100%. En outre, pour toutes les femmes à partir de 25 ans, un examen clinique des seins (palpation) est à effectuer une fois par an. Il peut être réalisé chez son médecin généraliste ou son gynécologue/sage-femme.
L’autopalpation du sein est un examen que chaque femme peut réaliser chez elle, sans aucun matériel ni connaissance médicale particulière. Elle consiste simplement à palper soigneusement sa poitrine à la recherche d’éventuelles anomalies.
Les avantages l’autopalpation du sein sont multiples :
- examen rapide et indolore, que toutes les femmes peuvent effectuer dans l’intimité de leur domicile
- ne requiert pas l’organisation nécessaire à une prise de rendez-vous médical
- ne coûte rien du tout.
L’objectif de cet examen est d’effectuer une surveillance (idéalement mensuelle) de sa poitrine. Outre la recherche d’anomalie, l’autopalpation permet à chaque femme de bien connaître ses seins afin de se créer un référentiel pour déceler plus facilement tout changement
43.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France, chez les hommes comme chez les femmes, généralement après 50 ans.
Détecté tôt, ce cancer se guérit dans 9 cas sur 10. Le dépistage par la recherche de sang dans les selles permet d’identifier ce cancer à un stade précoce de son développement, voire de détecter et de traiter une lésion précancéreuse, appelée polype, avant qu’elle n’évolue en cancer. Un dépistage rapide et simple, qui peut sauver la vie.
Tous les deux ans, si vous avez entre 50 et 74 ans, vous recevrez un courrier vous invitant à consulter votre médecin traitant, qui vous remettra un kit pour faire le test chez vous. Depuis peu, pour les personnes pressées ne souhaitant pas prendre rendez-vous chez le médecin traitant, il est possible de commander directement son kit de dépistage en ligne (https://monkit.depistage-colorectal.fr/) ou de le récupérer chez son pharmacien.
Ce dépistage est pris en charge à 100%. En cas de test positif (4,5% des cas), une coloscopie est réalisée.
Ce cancer touche chaque année plus de 3.000 femmes en France. Il existe deux moyens complémentaires de le prévenir : le test de dépistage, qui consiste à rechercher au niveau du col de l’utérus la présence du virus HPV ou de cellules précancéreuses, et la vaccination contre les papillomavirus humains. Chaque année, 32.000 lésions précancéreuses ou cancéreuses sont repérées grâce au dépistage.
Que vous soyez ou non vaccinée, le dépistage est essentiel : tous les trois ans entre 25 et 30 ans, puis tous les cinq ans entre 30 et 65 ans. Dans le cadre du programme national de dépistage, l’analyse du test est prise en charge à 100 %.
Il est possible de détecter les cancers cutanés précocement, ce qui offre de meilleures chances de guérison. Surveillez votre peau, surtout si vous avez des antécédents familiaux, une peau claire, des grains de beauté, ou si vous avez été très exposé au soleil enfant. En cas de changement d’aspect de vos grains de beauté, consultez un dermatologue. Dans tous les cas, protégez-vous du soleil.
La règle ABCDE c’est quoi ?
Un « grain de beauté » nouveau ou ancien qui grandit rapidement, ou bien qui gratte, saigne, change de couleur doit alerter et nécessite une consultation dermatologique.
Pour vous aider à repérer précocement un mélanome, il vous est recommandé d’appliquer la règle ABCDE :
Crédit photo: Institut National du Cancer
Au moindre doute, une tache qui change, un « bouton »
qui grossit, vous devez consulter votre dermatologue.
Plusieurs agents infectieux sont à l’origine de cancers, aux localisations diverses. La vaccination constitue un moyen efficace de prévenir certaines infections et donc l’apparition de cancers.
Plus d’un cancer sur six dans le monde est d’origine infectieuse. En France, on estime que chaque année, 4% des nouveaux cas de cancers sont liés à une infection par un agent pathogène. Parmi ces agents infectieux, les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de la survenue de cancers du col de l’utérus, mais aussi de l’anus, du pénis et de la cavité buccale ; le virus de l’hépatite B (VHB) est associé à la survenue du cancer du foie et Helicobacter pylori est une bactérie responsable de l’apparition du cancer de l’estomac.
Les infections liées au HPV sont responsables de l’apparition de plus de 6 300 cancers par an en France. Pour se protéger de ces cancers, la vaccination est recommandée pour les filles et les garçons entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans.
En complément de la vaccination, un test de dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé à intervalles réguliers pour les femmes de 25 à 65 ans.
Plus de 10 500 cancers du foie sont diagnostiqués chaque année en France. On estime que 77% de ces cancers sont évitables.
Le vaccin contre l’hépatite B est obligatoire pour tous les nourrissons depuis le 1er janvier 2018. Un rattrapage des enfants et des adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans révolus est possible.