Réflexologie plantaire pour les patients en Hôpital de Jour

Bien-être

Depuis 2017, grâce au soutien de l’association SOS Cancer du Sein, deux réflexologues interviennent deux journées par mois en Hôpital de Jour (HDJ) et les patients peuvent ainsi bénéficier d’une séance de réflexologie plantaire pendant leur séance de chimiothérapie.
Depuis le début de leur intervention, l’association a offert 654 soins aux patients de l’HDJ.

« Je m’appelle Isabelle BETTIN. J’exerce le métier de réflexologue. En 2017, connaissant les bienfaits de la réflexologie plantaire, l’Association SOS Cancer du sein a eu l’idée de proposer au Centre Antoine Lacassagne des séances prises en charge par l’Association pour les patients du Centre. Depuis, ma consœur Sandrine MILTEAU et moi intervenons régulièrement en Hôpital de Jour.

La réflexologie plantaire est une technique de « massage » spécifique sur le pied. Le pied est le reflet du corps. Tous les organes y sont représentés.
Ainsi avec un toucher adapté, il est possible de faire baisser l’état de stress en agissant sur les zones réflexes du système nerveux central et végétatif et particulièrement sur le système parasympathique (système de la récupération). La réflexologie plantaire a une action sur le plan physique et sur le plan émotionnel.

Le cancer génère de l’angoisse, de la douleur. Les bouleversements qui suivent l’annonce de la maladie impactent sur tous les aspects de la vie de la personne malade. Il est primordial de pouvoir apporter une écoute, apaiser le corps et le mental, aider la personne souffrante à récupérer ses propres capacités de ressenti et à rééquilibrer son désordre émotionnel en lui apportant de la douceur.

Le fait d’avoir un corps détendu permet de relâcher des tensions nerveuses et allège le poids physique et émotionnel ressenti.

Notre but, en tant que réflexologues est d’améliorer la qualité de vie de la personne en lui offrant un moment de détente, de plaisir, de reconnexion avec son corps.

Depuis deux ans nous avons mis en place, lors de la Semaine Mondiale
de La Réflexologie (dernière semaine de septembre), une journée pendant laquelle nous offrons une séance au personnel du service pour leur faire apprécier l’apport et les bienfaits de la réflexologie.

En dehors de ces séances au Centre Antoine Lacassagne, l’Association SOS Cancer du Sein propose la réflexologie plantaire et de nombreux autres soins et activités aux patientes atteintes de cancer du sein ou gynécologique dans son Espace Rose sur rendez-vous au 11 Rue de la Providence dans le Vieux Nice.
Les patientes sont invitées à contacter directement l’association au 07 82 97 02 06 et par mail contact@soscancerdusein.org

Isabelle BETTIN
Réflexologue
Association SOS Cancer du Sein


								

Déploiement d’une solution « appel soignants » pour les patients en Unité de Soins Continus en Hématologie

Depuis fin janvier, la solution « Hospitalink » permet aux patients hospitalisés en Unité de Soins Continus en Hématologie (USCH) d’exprimer depuis leur chambre leurs besoins auprès de l’équipe soignante. Retour sur l’histoire et la mise en place d’Hospitalink.

En 2020, soutenu par le laboratoire Pfizer, Hospitalink a été mis en place dans 7 services d’oncologie de différents établissements de santé de France. De par son histoire personnelle, Florent BOSSERT-CASTELLI, le créateur de la solution, tenait à ce que le Centre Antoine Lacassagne fasse partie des établissements retenus.

Dans un contexte sanitaire qui nécessite de repenser l’expérience patient, un partenariat d’une année a été conclu avec la société Hospitalink qui propose l’appel malade intelligent et digitalisé.

L’histoire de son fondateur

En 2015, Florent est hospitalisé pour une leucémie en Unité de Soins Continus en Hématologie au Centre : « J’avais énormément de besoins au cours de mon séjour, qu’il s’agisse d’une demande de verre d’eau ou de douleurs intenses, mon seul moyen de communiquer était la sonnette d’appel malade. Suite à l’envoi de ce « bip », je n’avais pas de suivi sur ce qu’il se passait, ce qui a été source de stress et d’anxiété. »

Coté soignants, « l’appel malade » leur mène la vie dure, en effet 67% de la fatigue des soignants est liée aux déplacements en réponse aux sollicitations des patients du service, impactant directement sur leur qualité de vie au travail.

C’est suite à sa propre expérience que Florent a alors imaginé un outil numérique permettant d’améliorer la prise en charge des patients tout en optimisant la qualité de vie au travail des soignants.

En pratique

Hospitalink est une application mobile que le patient télécharge dès son arrivée grâce au QR code affiché dans sa chambre en USCH. Grâce à l’investissement de Samiha Ghanem et de son équipe, l’outil a été paramétré avec l’ensemble des besoins des malades suivis dans l’Unité. Le patient clique sur des pictogrammes paramétrés (j’ai faim, j’ai mal…) et exprime clairement ses besoins. Le soignant peut alors distinguer une simple demande de verre d’eau d’une urgence médicale. Une fois l’alerte envoyée, le patient est informé de la prise en compte de sa demande par un soignant ce qui permet de le rassurer.

De l’autre coté Hospitalink aide les soignants à optimiser la gestion de leurs déplacements au sein du service, en leur indiquant précisément le besoin du patient à distance. Hospitalink fait économiser en moyenne 50% des allers-retours aux soignants.

Des points réguliers seront réalisés entre la société Hospitalink et les équipes du Centre pour définir si nous poursuivrons le déploiement de la solution sur d’autres unités de soins.

Magali Matranga
Assistante de Direction en charge des projets numériques

Nouveaux équipements de pointe pour l’Unité de Préparation des Traitements Anti-Cancéreux

Porté par sa politique d’innovation technologique au service des patients, le Département de Pharmacie du Centre, grâce à la grande générosité de donateurs privés, vient de se doter de 3 nouveaux isolateurs JCE BIOTHECNOLOGY.

Les enceintes de préparation des anti-cancéreux ou isolateurs sont destinées à permettre la réalisation de médicaments injectables en atmosphère stérile en protégeant les manipulateurs (Préparateurs en Pharmacie qualifiés spécialisés) des produits potentiellement toxiques qu’ils manipulent au quotidien.

La dernière génération d’enceintes installées en 2021 dans l’Unité de Reconstitution Centralisée (URC) de la Pharmacie du Centre, grâce au don exceptionnel réalisé par M. et Mme Dondo, présente des performances techniques améliorées, des temps de stérilisation réduits, une fiabilité des systèmes électroniques supérieure, des qualités ergonomiques intéressantes et des matériaux d’entretien plus aisé.

Autant d’évolutions qui concourent à faciliter le travail de l’équipe Pharmaceutique, dans l’optique de la dispensation de médicaments de qualité, en toute sécurité et qui permettent de réduire les temps d’attente des patients en Hôpital de Jour notamment.

Chaque année, ce sont plus de 40.000 préparations d’anti-cancéreux (cytostatiques, immunothérapie et produits d’Essais Cliniques) qui sont réalisés par l’Unité.

Pour une prise en charge d’excellence

L’arrivée de ces nouveaux appareils au sein de la Pharmacie du Centre , entièrement rénovée, vient compléter un parc d’équipements de pointe. Il constitue un réel gain de temps pour tous les patients de la région qui pourront bénéficier d’une prise en charge d’excellence.

« L’évolution de ces enceintes stériles, par l’amélioration des matériaux et des performances électroniques, permets d’améliorer la régularité de la production et les délais de fabrication tout en rendant plus serein l’environnement de travail des préparateurs. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers nos précieux donateurs sans qui tout cela n’aurait pas été possible. » Dr Isabelle Benard-Thiery, Chef du Département Pharmacie

18 mars 2022 Journée Mondiale du Recyclage


En lien avec le C2DS (Comité pour le Développement Durable en Santé) et l’ARS PACA, le Centre Antoine Lacassagne s’est engagé ces dernières années dans une démarche éco-responsable.
Le recyclage est l’un des piliers de cette démarche. Voici quelques exemples concrets grâce l’implication et au travail synergique du personnel du Centre.

TABAC ET DÉVELOPPEMENT DURABLE
Un compromis à réussir

Le Centre Antoine Lacassagne dit STOP aux mégots jetés au sol !
En collaboration avec l’écosystème des cendriers MéGO ! des cendriers et un recyclage optimisé en usine spécialisée.

Les mégots collectés sont transportés tous les trimestres en usine pour leur traitement : broyage de la matière, élimination des substances toxiques telles que nicotine, formol, goudron, dépollution des filtres et récupération des eaux de traitement. La matière ainsi obtenue servira à MéGO ! pour fabriquer du mobilier urbain, consigné et recyclable !

Fin 2021, 6 kg de mégots ont été collectés en 3 trois mois.

TRI AU BLOC OPERATOIRE

Le Bloc Opératoire du Centre est un service pilote dans l’établissement avec 2 filières de tri des déchets.

Un 1er projet concerne les déchets métalliques valorisables.

L’histoire commence en 2019 à l’initiative d’Anaïs Emard (infirmière anesthésiste) rapidement rejointe par Isabelle Buguet (médecin formateur QVT) et Sylvie Thibault (référente développement durable) : un circuit de tri se met en place par les équipes du bloc pour les pinces de Magyll, les lames de laryngoscopes et les câbles de bistouri électrique, au fil de la prise en charge de l’instrumentation en sortir de salle d’opération, pour être transporté par les 2 coursiers de l’établissement vers le site de valorisation.


En 2021, 153 kg de métaux ont été collectés.


Un 2ème sur le tri sélectif des déchets du bloc

Emballages VALORISABLES SANS  contact avec le patient Préparation de la salle et per-opératoire :
Emballages de compresses, boîtes de gants, boîtes de masques…
Emballages de champs et de couvertures chauffantes…
Suremballages 
Flacons en plastique…
 
SSPI :
Flacons en plastique et pipettes
Poches NaCl
Emballages en plastique, papier, carton
Déchets assimilés aux ordures
ménagères (DAOM)
Habillage ou drapage à UU pour soins peu souillés
Couches et protections sans risque infectieux particulier…
Déchets d’activités de soins à risque
infectieux (DASRI)
Tous les DM souillés en contact avec le patient
Compresses souillées
Champs opératoires souillés
Gants usagés Masques usagés, perfuseurs transfusionnels, …

Au 2ème semestre 2021, 3 tonnes d’Emballages Ménagers Recyclables (EMR) ont été collectées au bloc opératoire

Recyclage / valorisation
du Centre Antoine Lacassagne
Tonnage
2021
Évolution tonnage
2020 / 2021
Carton36,1020%
Papier6,8157%
EMR (Emballage Ménager Recyclable)33,602201%
Biodéchet33,836%
DRCT (Déchets à Risques Chimiques Toxiques)3,6135%
D3E (Déchets Equipements Elect. Electron)0,80-74%
Autres (tri atelier bois/métal/filtres)0,46
Piles0,14-48%
Métal Bloc0.26

Mars Bleu 2022 Mois du dépistage du cancer colorectal

Le mois de Mars est l’occasion de sensibiliser la population à l’importance du dépistage du cancer colorectal.


Interview du Dr Ludovic Evesque, oncologue médical spécialiste en oncologie digestive au Centre Antoine Lacassagne


Le cancer du côlon : c’est grave ?
Oui : chaque année 45000 cancers colorectaux sont diagnostiqués en France. Ce cancer est le 2ème cancer le plus fréquent chez la femme et le 3ème chez l’homme. Pourtant, diagnostiqué à un stade précoce, ce cancer se guérit dans 9 cas sur 10 !

Pourquoi cette discordance ?
Ces résultats sont liés au fait que ce cancer n’est que rarement diagnostiqué à un stade précoce. En effet il reste longtemps asymptomatique. Lorsque les symptômes apparaissent il s’agit souvent d’un cancer de stade relativement avancé, qui se développe depuis plusieurs années et que l’on aurait pu traiter aisément.

Alors que faire ?
Il existe des solutions !
Un  test  de  dépistage  permet  de mettre en évidence des cancers à un  stade  précoce.  Il  est proposé aux personnes qui ont plus de 50 ans et qui n’ont aucun symptôme ni d’histoire familiale de cancer ou de polype colique.

Quel est le principe de fonctionnement d’un test de dépistage ?
Les polypes précancéreux et les cancers coliques, en se développant, fragilisent la muqueuse colique avec pour conséquence une perte sanguine minime. Pour le test de dépistage, il s’agit de réaliser un auto-prélèvement de selle à l’aide d’un matériel adapté. Le laboratoire va rechercher la présence d’hémoglobine en infime quantité, traduisant potentiellement la présence d’un cancer ou d’un polype précancéreux.

En pratique comment cela se déroule-t-il ?
Tous les 2 ans l’ensemble de la population  française âgée de 50 à 74 ans reçoit un courrier invitant à consulter son médecin traitant pour discuter du dépistage du cancer colorectal.
C’est le médecin traitant qui remet le test de dépistage. Il s’agit d’un kit de prélèvement à réaliser au domicile avec une enveloppe pré remplie à adresser à un laboratoire d’analyse agréé.

Que faire en fonction du résultat du test ?
Si le test est positif (4% des cas environ), il faut réaliser une coloscopie à la recherche d’une explication à cette présence de sang dans les selles.
Si le test est négatif, une nouvelle lettre sera adressée 2 ans plus tard avec la même procédure à suivre jusqu’à l’âge de 74 ans.

Et la prévention ?
Elle n’empêche pas de réaliser un test de dépistage de 50 à 74 ans !
Trois facteurs nutritionnels sont impliqués de façon convaincante dans la survenue d’un cancer colorectal : la consommation d’alcool, le surpoids, l’obésité et la consommation de viandes et de charcuteries.
Les facteurs associés à une diminution de risque de cancers colorectaux sont la pratique régulière d’une activité physique et une alimentation riche en fruits et légumes.

Quel est le taux de participation à ce dépistage ?
Il est encore trop faible !
Le  taux  de  participation  est  de 28,9% en 2019-2020 en France, avec de fortes disparités selon les départements (de 14% en Corse à 43% dans le Haut Rhin !).
Chaque année on estime que 1600 décès sont évités grâce à ce dépistage. Pas mal…
Mais on pourrait faire mieux ! Il a été  estimé  que  la mortalité pourrait baisser jusqu’à 40% si le taux de  participation était de 100%.
Soit 6500 décès évitables… 2 fois plus que le nombre de morts sur les routes annuels en France !

Alors au final ?
Il est fondamental d’en parler autour de soi et de sensibiliser la population à  ce dépistage.  Certes consulter son médecin lorsqu’on ne se plaint de rien prend du temps et il peut être tentant de remettre à plus tard,  réaliser un  prélèvement  de selle est peu enthousiasmant… mais au final cette démarche peut sauver votre vie et celles de vos proches !

Les propositions d’UNICANCER pour la présidentielle

Votre contribution à cette plateforme est précieuse pour faire avancer la lutte contre le cancer.

La crise sanitaire a démontré l’impérieuse nécessité de disposer d’un système de santé agile et d’un environnement favorable à la recherche et à l’innovation.

Par son engagement, et à travers ses contributions (Ségur de la santé, Stratégie décennale, CSIS 2021), le réseau Unicancer contribue depuis sa création à la définition des politiques publiques de santé, en matière de soins, de recherche et d’innovation.

La phase des élections présidentielles est une étape charnière pour construire collectivement un corpus de propositions concrètes visant à lutter contre le cancer. Pour ce faire, nous soumettons aujourd’hui au débat nos contributions et souhaitons les enrichir par des idées nouvelles, issues de votre participation. Unicancer lance ainsi sa propre plateforme de consultation : une démarche participative et ouverte à tous les citoyens.

«En lançant notre plateforme de consultation, nous souhaitons confronter et recueillir les propositions de nos concitoyens, afin de porter, lors des élections présidentielles, des objectifs communs permettant de construire le futur de la lutte contre le cancer».
Jean-Yves Blay, Président d’Unicancer

Nous soumettons aujourd’hui au débat nos contributions et souhaitons les enrichir par des idées nouvelles, à travers une plateforme de consultation en ligne.

C’EST LE MOMENT DE PRENDRE LA PAROLE !

Retrouvez les propositions d’Unicancer, quatre grandes priorités s’imposent d’ores-et-déjà et donnez votre avis

1 – Une prise en charge globale et coordonnée sur l’ensemble des territoires
2 – La cancérologie, un modèle agile d’interactivité et de décisions partagées
3 – Soutenir les CLCC, modèles efficients d’intégration entre soins et recherche
4 – La recherche et l’innovation au service des patients

Votre participation à cette consultation citoyenne sera essentielle. Donnez votre avis, faites-nous part de vos propositions, de vos suggestions et aidez-nous à construire la cancérologie de demain.

Journée mondiale du lymphœdème

Lympho’CAL

A l’occasion de la Journée mondiale du lymphœdème, focus sur le projet Lympho’CAL qui participe à l’amélioration de la qualité de vie des patients.

Depuis un an, et avec le soutien du Comité des Alpes-Maritimes de la Ligue contre le Cancer, cette activité est en plein essor au bénéfice des patients qui jusqu’à présent n’avaient aucun service expert dans la région.


Le lymphœdème est une accumulation de lymphe dans les tissus, responsable d’une augmentation de volume d’un membre ou d’une partie d’un membre. L’origine est constitutionnelle dans les lymphœdèmes primaires. Dans les pays occidentaux, le lymphœdème secondaire survient le plus souvent après un cancer.

Dans un contexte de maladie cancéreuse, la survenue d’un lymphœdème peut être la complication d’un traitement (chirurgie, radiothérapie) ou un symptôme du cancer (par obstruction des canaux ou des ganglions par des cellules cancéreuses, ou par compression de système lymphatique).

Le lymphœdème peut donc toucher les membres inférieurs ou supérieurs, les organes génitaux ou le segment céphalique et apparaitre de façon retardée (de plusieurs mois à près de 20 ans après la chirurgie). La survenue tardive d’un lymphœdème devra toujours faire rechercher une récidive.

La généralisation de la technique du ganglion sentinelle, qui permet d’éviter l’ablation systématique de toute la chaine ganglionnaire si les premiers ganglions de la chaine ne sont pas atteints a permis une nette diminution de l’incidence post opératoire des lymphœdèmes. Mais parallèlement, l’augmentation de la durée de vie des patients majore la survenue des lymphœdèmes secondaires. L’estimation de l’incidence des lymphœdèmes est très variable selon les études et difficile à déterminer : elle est de 15 à 28% pour le membre supérieur en post opératoire d’une chirurgie du sein après un curage axillaire, de 2,5 à 8 % après la technique du ganglion sentinelle, et de près de 10 % pour les atteintes pelviennes.

Une nette altération de la qualité de vie pour les patients atteints de lymphœdème.

Ces patients ont des capacités physiques plus limitées et une détresse psychologique parfois importante. Le lymphœdème présente des complications infectieuses dans 20 à 40% des cas, ce qui a pour effet d’aggraver l’altération des canaux lymphatiques encore fonctionnels.  

La prise en charge globale, pluridisciplinaire et précoce de cette pathologie lourde, chronique et invalidante est donc indispensable.

En dépit du contexte épidémiologique local et des multiples répercussions sociales et individuelles potentielles, la prise en charge du lymphœdème n’était jusqu’alors pas organisée de manière institutionnelle dans la région niçoise, avec un centre de référence le plus proche à Montpellier.

Il nous est donc paru indispensable de nous former à cette pathologie pour optimiser la prise en charge de nos patients et élargir l’offre de soins en soins de support, en lien avec le CHU et les partenaires libéraux pour développer une compétence locale.

Formalisation du parcours de soins des patients atteints de lymphœdème au sein du Centre

Dans un premier temps le Dr Elise Gilbert reçoit en consultation les patients ambulatoires. Une première évaluation est effectuée, avec l’une des deux kinés formées si besoin. Le diagnostic peut alors être confirmé et la prise en charge adaptée initiée.

En fonction des besoins des patients, le suivi est organisé en consultations (simples ou en binômes) ou en HDJ Soins de Support.

Ce service qui existe depuis 2013 permet une prise en charge globale, multidisciplinaire et coordonnée des patients. Le soutien psychosocial, l’éducation ciblée à l’auto soin et à la prévention des complications, l’équilibrage de l’alimentation, et les techniques de physiothérapie décongestive, permettent d’élaborer un projet de soins pluridisciplinaire. La coordination avec les professionnels de soins primaires est primordiale avec un rôle majeur d’interface entre la ville et l’hôpital.

Ce nouveau mode de prise en charge va également permettre l’élaboration de projets de recherche clinique.

Merci à La Ligue Contre le Cancer
Grâce au soutien du Comité des Alpes-Maritimes de la Ligue contre le Cancer et à un don de 3.000 €, le matériel nécessaire à la réalisation des bandages de compression adaptés pour chaque patient a pu être financé. Tout ce matériel n’est pas remboursé et ceci est un frein pour les patients.

Journée mondiale contre le cancer

Si les cancers sont aujourd’hui mieux connus, prévenus, dépistés et soignés, ils restent cependant un défi majeur de santé publique, en France et à l’international. Unicancer et et les Centres de Lutte Contre le Cancer comme le Centre Antoine Lacassagne prennent la parole – et vous donnent aussi la parole ! – à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer (4 février 2022) pour sensibiliser et faire connaître leurs initiatives au service des patients.

Le cancer, une des premières priorités de santé publique

Avec près de 400 000 nouveaux cas et plus de 157 000 décès chaque année, le cancer reste la première cause de mortalité en France. De plus, en agissant sur les comportements à risques, les modes de vie et les expositions environnementales, 40% des cancers pourraient être évités. La lutte contre le cancer doit donc rester une priorité pour tous les acteurs de santé, nationaux et européens, pour que les patients aient accès à une prise en charge de qualité et répondant aux dernières innovations thérapeutiques.

L’engagement de notre réseau au quotidien

Unicancer et son réseau s’engagent pour améliorer concrètement les parcours de soins et la qualité de vie des patients. Au quotidien, nos 21 000 collaborateurs spécialisés assurent des soins de proximité et une médecine d’excellence, accessible à tous. Couvrant l’ensemble du territoire national, nos équipes sont engagées dans une quête permanente d’innovation en matière de soins, de recherche et d’enseignement supérieur. Ce modèle efficient permet d’accompagner les patients :
•  Pendant la maladie : une prise en charge globale et pluridisciplinaire, soucieuse d’améliorer la qualité de vie des patients au-delà des soins (place des aidants, soutien psychologique, développement du bien-être, activités physiques ou nutrition, etc.) ; une implication des patients et de leurs proches et une coordination entre tous les acteurs dans chaque étape du parcours de soins, pour en garantir la fluidité et éviter les pertes de chances.
•  Tout au long de la vie (en amont et aval de la prise en charge médicale) à travers la recherche, la prévention, le dépistage, le suivi des séquelles (risques de second cancer), l’identification de formes familiales de cancer, la vie après cancer (dynamiques professionnelles, socialisation, réduction des discriminations, etc.), la prévention des risques environnementaux (liens cancer-environnement).

Une campagne pour que tout le monde prenne la parole

Pour marquer le 4 février, Unicancer a préparé une campagne de communication personnalisable et relayée par les Centres. Construite autour de 4 messages liés aux actions du réseau – « impliquer », « innover », « prévenir » et « soutenir » – elle est en lien avec la plateforme participativequ’Unicancer vient de lancer à l’occasion des présidentielles 2022.

Souhaitant construire collectivement le futur de la lutte contre le cancer, le réseau Unicancer a formulé des propositions concrètes en matière de soins, de recherche et d’innovation, et les a soumises au débat et aux contributions de tous à travers une plateforme participative, ouverte à tous.

Vous aussi, vous êtes invités à prendre la parole et participer à cette réflexion collective avec vos idées, initiatives et remontées terrain, pour construire ensemble le futur de la lutte contre le cancer !

Une date clé pour sensibiliser le grand public

Cette année, le thème choisi par la campagne World Cancer Day 2022-2024 est « Pour des soins plus justes », afin de sensibiliser aux inégalités de prise en charge du cancer du cancer dans le monde entier.

Unicancer lance sa plateforme participative en vue des élections présidentielles 2022

Nous comptons sur vous ! 

Par son engagement, et à travers ses contributions (Ségur de la santéStratégie décennaleCSIS 2021), le réseau Unicancer participe à la définition des politiques publiques de santé, en matière de soins, de recherche, d’enseignement et d’innovation. La phase des élections présidentielles est une étape charnière pour construire collectivement des propositions concrètes pour faire avancer la lutte contre le cancer. 

Nous soumettons aujourd’hui au débat nos contributions et souhaitons les enrichir par des idées nouvelles, à travers une plateforme de consultation en ligne.

C’est le moment de prendre la parole !

Découvrez notre plateforme en vidéo

Soumettez vos propositions d’actions !

Une première en France : un patient atteint d’une tumeur cervicale rare a été traité par protonthérapie grâce à une technologie innovante de scanner 3D intégré

Innovation

Une première en France : un patient de 35 ans atteint d’une tumeur cervicale rare a été traité au Centre Antoine Lacassagne par protonthérapie grâce à une technologie innovante de scanner 3D intégré permettant de traiter de nouvelles indications 



Un patient de 35 ans a été traité en protonthérapie haute énergie pour une tumeur cervicale rare à l’Institut Méditerranéen de Protonthérapie du Centre Antoine Lacassagne grâce à son nouveau scanner 3D intégré à l’accélérateur. Cette technologie très innovante et unique en France permet de traiter de nouvelles indications en protonthérapie, technique très précise de radiothérapie par protons, pour traiter des tumeurs de l’enfant et de l’adulte. Elle a pu être financée grâce au soutien du Département des Alpes-Maritimes, de la Coplay May Fondation, et de donateurs privés.

Le Centre Antoine Lacassagne est un des trois seuls établissements en France à être doté d’un accélérateur de protonthérapie haute énergie (Proteus® One) et à pouvoir traiter par radiothérapie par protons. Les protons permettent une irradiation très précise qui s’arrête une fois la tumeur atteinte. Cette technique permet donc de mieux cibler les tumeurs tout en protégeant les organes à risque à proximité.

La précision de cette irradiation impose que le patient soit installé strictement dans la même position à chaque séance. Cela permet de s’assurer que la dose prescrite sera bien délivrée à l’endroit prévu. Ce repositionnement est généralement réalisé grâce à une imagerie 2D (équivalente à des radiographies classiques). Mais cette technique n’est pas adaptée pour visualiser les zones de tissus mous et ne permet donc pas d’assurer le traitement de certaines indications.

Grâce au soutien du Département des Alpes-Martimes, de la Coplay May Foundation, de la Fondation Flavien et de donateurs privés, le Centre Antoine Lacassagne a été le premier établissement en France à pouvoir traiter par protonthérapie un patient atteint d’une tumeur cervicale rare proche de la clavicule grâce au système Cone Beam CT (CBCT) : un mini-scanner 3D intégré à l’accélérateur Proteus®One (tous deux développés par la société IBA) remplaçant l’ancien système de radiographies classiques. « Cette technologie très innovante permet d’avoir une bien meilleure qualité d’image, de repositionner précisément chaque jour ce patient avant la délivrance de son traitement et de lui épargner une irradiation, même minime, d’une partie du poumon et de la thyroïde, organes à proximité de la lésion. » souligne Marie VIDAL, Physicienne Médicale en charge du projet au Centre Antoine Lacassagne.

« Le CBCT élargit les indications de traitement par protonthérapie », explique le Dr Jérôme DOYEN, Radiothérapeute, Responsable de l’Institut Méditerranéen de Protonthérapie. « Cette technologie rend possible l’irradiation de tumeurs ORL par protonthérapie en permettant de mieux protéger l’œsophage, les muscles de la déglutition, l’os et les glandes produisant la salive. Elle permettra également le traitement de tumeurs mobiles, thoraciques, abdominales et pelviennes, grâce à la possibilité de vérifier beaucoup plus précisément la position des organes les uns par rapport aux autres. Elle pourra s’appliquer à beaucoup de tumeurs pédiatriques (medulloblastomes, néphroblastomes et neuroblastomes de l’enfant) mais aussi à certaines tumeurs chez l’adulte jeune. »