Nouveautés dans l’imagerie du dépistage du cancer du sein

DOSSIER OCTOBRE ROSE

Le dépistage du cancer du sein concerne en France les femmes de 50 à 74 ans.
Point sur les techniques et les recommandations.

IRM MAMMAIRE ET DEPISTAGE

Le dépistage du cancer du sein s’effectue par mammographie couplée à une échographie en cas de densité glandulaire mammaire élevée à très élevée. Cependant, il a été prouvé qu’en cas de densité mammaire élevée, la sensibilité du bilan d’imagerie à détecter une anomalie est moindre et le risque est intrinsèquement plus élevé de développer un cancer du sein.

Le 8 Mars 2022, Journée Internationale des Droits des Femmes, l’EUSOBI (European Society of Breast Imaging), a publié de nouvelles recommandations concernant le dépistage des femmes aux seins très denses en y incluant l’IRM mammaire.

Ils préconisent ainsi d’effectuer pour les femmes âgées entre 50 et 70 ans aux seins très denses, soit environ 8% de la population dépistée, une IRM mammaire avec injection de produit de contraste gadoliné au moins tous les 4 ans ou idéalement tous les 2 à 3 ans, possiblement découplée de la mammographie voire en remplacement de celle-ci.

Ces recommandations actualisées se basent notamment sur un essai multicentrique randomisé intitulé DENSE (Dense Tissue and Early Breast Neoplasm Screening), qui a évalué l’efficacité du dépistage par mammographie et IRM par rapport à la mammographie seule chez des participantes néerlandaises au dé- pistage du cancer du sein âgées de 50 à 75 ans, avec des seins extrêmement denses. L’IRM mammaire avait détecté 16.5 cancers supplémentaires sur 1000 dépistages et pourrait sauver 8,6 vies supplémentaires  pour 1000 femmes invitées au dépistage.

Ces nouvelles pratiquent s’intègrent dans une démarche active de personnalisation du dépistage du cancer du sein avec réalisation d’un bilan « sur-mesure » adapté à chaque femme en fonction de ses antécédents familiaux, de sa densité mammaire, … Aussi, ces recommandations impliquent une information adéquate de chaque patiente au moment du dépistage sur leur risque majoré de cancer du sein en cas de densité mammaire très élevée et sur les performances des différentes techniques d’imagerie pour qu’elles puissent choisir de façon éclairée leur modalité de suivi.

MISE AU POINT SUR L’ANGIOMMAMOGRAPHIE

Technique

L’angiomammographie (AM) est une technique d’imagerie dont le principe repose sur la combinaison d’une mammographie numérique associée à une injection d’iode, afin de mettre en évidence une prise de contraste liée à lhypervascularistion tumoral de façon identique à l’IRM.

La technique par angiomammographie a été validé en 2011 (FDA).
Le type de produit de contraste, sa concentration et sa quantité sont équivalents à ceux utilisés pour la réalisation d’un scanner classique.

L’angiomammographie double énergie (technique la plus répandue) est une technique qui repose sur l’atténuation des rayons X à travers les différents composants du parenchyme mammaire, en particulier la molécule d’iode et les tissus mous.
Pour chaque incidence et chaque compression, deux clichés en basse et haute énergie sont réalisés 2’ à 2‘30 après injection de produit de contraste iodé :
• Le cliché « basse énergie » est similaire à une mammographie standard et permet une analyse morphologique de la glande mammaire.
• Le cliché « haute énergie » permet d’étudier la prise de contraste.

Le délai entre les acquisitions basse et haute énergie est d’environ 30 secondes et correspond donc au temps pendant lequel la patiente est laissée sous compression. Les deux images sont ensuite combinées pour donner une image soustraite où seules les prises de contraste sont visibles.

Une image suspecte prend le contraste intensément avec des contours irréguliers alors qu’une image bénigne est peu ou non re- haussée, avec des contours réguliers.

Avantages et inconvénients

L’angiomammographie double énergie est un examen rapide (<10 minutes), bien toléré par les patientes, ce qui permet de limiter le risque d’artéfact cinétique.
Cet examen peut être réalisé à n’importe quelle période du cycle contrairement à l’IRM.
Il s’agit d’un examen rapide qui peut être effectué immédiatement après le couple mammo-échographie.
La correspondance entre les anomalies  détectées  sur l’angiomammographie et sur la mammographie standard permet de guider la relecture rétrospective de la mammographie, ce qui n’est pas le cas en IRM mammaire.

Cependant l’AM possède plusieurs inconvénients :
• Elle ne peut être réalisée chez les patientes allergiques au PDC iodés ou présentant une insuffisance rénale.
• C’est un examen irradiant.
• Certaines lésions malignes ne se rehaussent pas.

Il peut exister des problèmes techniques chez les patientes porteuses d’implants mammaires avec défaut de reconstruction des images de soustraction.

Indications de l’angiommamographie dans le dépistage

L’HAS a récemment évalué son utilisation à la place de la mammographie, en cas de seins denses (car la mammographie serait moins performante)  et/ou  pour les femmes à risque intermédiaire (antécédent personnel de cancer du sein, antécédent familial de cancer du sein). L’analyse des données de la littérature a montré que le dépistage des femmes à risque intermédiaire et/ou à densité mammaire élevée n’est à ce jour pas une indication de l’examen d’angiomammographie. Cependant l’AM peut se substituer à l’IRM en cas de contre indications à celui-ci : obésité, présence de matériaux ferromagnétiques, claustrophobie ou allergie au PDC gadolinés.

La Haute Autorité de Santé considère que la dose de rayonnements de l’AM est acceptable et que le risque de réactions indésirables graves aux produits de contraste iodés est rare et peut être prévenu et géré par les procédures standardisées utilisées habituellement. Dans un avenir proche, des biopsies guidées par angiomammographie pourront être réalisées.


Dr Laura ELKIND – Dr Manuelle VOLONDAT
Radiologues

Octobre Rose 2022

Tous mobilisés contre le cancer du sein !

Comme chaque année, les équipes du Centre Antoine Lacassagne se mobilisent pour Octobre Rose, mois international de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.

Découvrez le programme !

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France. Chaque année 59.000 nouveaux cas sont détectés en France, 4 500 dans la région PACA. 1 femme sur 9 est touchée au cours de sa vie par un cancer du sein.

Il représente la 1ère cause de mortalité par cancer chez les femmes avec plus de 12 000 décès par an en France.

Près de 80% des cancers du sein se développent après 50 ans (source : Institut National du Cancer).

Pourtant, détecté à temps le cancer du sein est guéri dans 90% des cas !

Le dépistage des cancers du sein, c’est tous les 2 ans de 50 à 74 ans. Il permet de détecter tôt une éventuelle anomalie ou un cancer, avant l’apparition de symptômes. Il consiste en une mammographie (radiographie des seins), associée à un examen clinique des seins (observation et palpation). Éventuellement, d’autres examens peuvent être nécessaires (par exemple une échographie, une radiographie complémentaire). Ces examens complémentaires sont courants et ne signifient pas nécessairement qu’il y a une anomalie. Il est aussi recommandé un suivi gynécologique avec une palpation des seins tout au long de sa vie, au moins une fois par an par un professionnel de santé et de rester attentive à des modifications qui seraient inhabituelles : apparition d’une boule, modification de la forme ou de l’aspect de vos seins, du mamelon ou de l’aréole.

Octobre Rose
au Centre Antoine Lacassagne

JEUDI 13 OCTOBRE 
DE 10H00 A 16H00

BULLE DE BIEN-ETRE ET STANDS DES ASSOCIATIONS
Bâtiment A, RDC et -1

Séances individuelles de soins bien-être (15 min par séance) 
10h00 – 11h30 :               Massage crânien
11h30 – 12h45 :               Réflexologie plantaire
12h45 – 14h00 :               Digitoponcture
14h00 – 16h00 :               Réflexologie plantaire et palmaire

Ateliers collectifs de sophrologie (45 min)
10h00 – 10h45
11h00 – 11h45

Rencontrez les associations : APA Forme, CAMI Sport et Santé, Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers Sud PACA, Ligue Contre le Cancer des Alpes Maritimes, SOS Cancer du Sein

Découvrez l’Espace Rencontres et Information du Centre
Renseignez-vous sur les ateliers thérapeutiques (10h-12h et 14h-16h)
Profitez de conseils diététiques (14h-16h)

VENDREDI 14 OCTOBRE 
DE 10H00 A 16H00

FOCUS SUR LES DROITS DES PATIENTS ET SOINS DE SOCIO-ESTHETIQUE
Bâtiment A, -1

10h30 – 12h45 CONFERENCE-DEBAT
Intervenants :
Dominique THIRRY, Juriste spécialisée en droit de la santé, Juris Santé
Martine BINDA, Bénévole d’Accompagnement, Association JALMALV
Dr Elise GILBERT, Praticien spécialiste Douleur et Soins palliatifs, Centre Antoine Lacassagne
· Quelles nouveautés dans l’accès aux assurances de prêts ?
· Quels sont les droits de mes proches aidants, de ma personne de confiance ? Quel accès à mon dossier médical ?
· Directives anticipées : de la loi à la vraie vie

Rencontrez l’association JALMALV et découvrez la Commission des Usagers

9h00-16h00
Profitez de soins des mains, astuces maquillage, conseils hygiène et pommadage, nouage de foulards
Choisissez votre tissu et les bénévoles des Harley du Cœur réaliseront sur place votre pochette ou marque-page

VENDREDI 21 OCTOBRE
DE 8H30 A 10H00

SORTIE DECOUVERTE AVIRON
Club Nautique de Nice, Bd Franck Pilatte, Nice
Inscription obligatoire : communication@nice.unicancer.fr

VENDREDI 21 OCTOBRE
DE 18H00 A 19H00

Atelier Zoom Découverte de chez vous «INITIATION A LA MEDITATION PLEINE CONSCIENCE »
Inscription obligatoire : communication@nice.unicancer.fr

VENDREDI 28 OCTOBRE
DE 14H30 A 16H30

Atelier « MEDIATION THERAPEUTIQUE PAR L’ARtGILE »
IUFC, 31 avenue de Valombrose, 6ème étage
Inscription obligatoire : communication@nice.unicancer.fr

SAMEDI 8 OCTOBRE, 15 OCTOBRE ET 29 OCTOBRE
DE 17H00 A 18H00

SORTIE DECOUVERTE KAYAK DE MER
Club Var Mer, 260 Promenade Jacques-Yves Cousteau, Saint Laurent du Var
Possibilité de venir avec un accompagnant.
La sortie est suivie d’un barbecue sur la plage
Inscription obligatoire : communication@nice.unicancer.fr

« Moi Je », Bar à ongles soutient le Centre Antoine Lacassagne pour Octobre Rose

« Moi Je » s’associe au Centre Antoine Lacassagne pour Octobre Rose

Créée il y a plus de 8 ans sur la Côte d’Azur, l’enseigne « Moi-je », leader français sur le marché des bars à ongles, propose toutes les prestations liées à la beauté des mains et de l’ongle. Également sensible au bien-être de ses clientes et à l’environnement, « Moi-je » propose plus de 150 produits choisis avec la plus grande attention.

Composées exclusivement de femmes dont la moyenne d’âge est de 26 ans, les équipes « Moi-je » sont au centre de leur attention. Le cancer du sein ayant frappé l’une d’entre elle, il leur a semblé évident de participer à Octobre Rose.

C’est pourquoi les 45 points de ventes du réseau porteront la campagne « Horizon Rose et Azur » et proposeront à leurs clients de faire un don en caisse au moment du paiement. Tous les dons seront instantanément enregistrés pour une gestion transparente.

Le réseau « Moi-je » offre également la possibilité, à tous de faire un don, directement sur une cagnotte créée spécialement pour l’occasion. Un reçu fiscal sera automatiquement généré afin de bénéficier d’une réduction fiscale à hauteur de 60% du montant du don.

https://gandee.com/participate/1167

L’ensemble des dons collectés seront reversés au Centre Antoine Lacassagne pour mener à bien 3 programmes de recherche :

METABOPREDICT : pour que la chimiothérapie ne soit pas systématique
D-IA : pour une sécurité de diagnostic innovante et optimale
PRESSOCAL : pour offrir une meilleure qualité de vie pendant et après les traitements

Le Centre Antoine Lacassagne remercie chaleureusement le réseau « Moi-je » Bar à ongles pour son initiative et son engagement à nos côtés dans la lutte contre le cancer du sein.

Campagne Rose & Azur

Cancer du sein

mobilisez-vous avec le Centre Antoine Lacassagne

En octobre, mois international de la lutte contre le cancer du sein, le Centre Antoine Lacassagne lance la première édition de sa campagne « HORIZON ROSE & AZUR ».

La campagne « HORIZON ROSE & AZUR » vise à mobiliser la société civile, et particulièrement les habitants de la région, pour soutenir les équipes du Centre Antoine Lacassagne et offrir aux femmes atteintes d’un cancer du sein de nouvelles perspectives thérapeutiques.

En savoir +

CONTACT ET INFORMATIONS
Julien Lizé, Responsable Mécénat
dons@nice.unicancer.fr / 04.92.03.15.01

3ème édition de l’OncoMOOC

Le Centre Antoine Lacassagne lance la 3ème édition de l’OncoMOOC 2022, cours en ligne sur les fondamentaux en oncologie destinés à tous les professionnels de santé.

Promouvoir l’enseignement est une des missions principales des Centres de Lutte contre le Cancer.  Dans un monde en rapide mutation, la formation continue est essentielle pour maintenir ses compétences professionnelles. Fort de son succès avec près de 500 inscrits à la première édition et plus de 1000 lors de la deuxième, le Centre Antoine Lacassagne poursuit les oncoMOOC en lançant la 3ème Edition de cours en ligne dédiés à l’oncologie.

La prise en charge du cancer demande des connaissances spécifiques et se doit d’être régulièrement réactualisée pour demeurer en accord avec les publications récentes et les dernières recommandations.

L’oncoMOOC (Massive Open Online Course) est une formation en cancérologie en ligne, destinée à tous les professionnels de santé désireux de mettre à jour ou parfaire leurs connaissances en oncologie. Ils comprennent des diaporamas interactifs commentés et des séquences filmées d’une quinzaine de minutes.

Dans cette démarche, vingt-six spécialistes du Centre Antoine Lacassagne s’unissent pour apporter une véritable expertise de leur savoir-faire. La philosophie de l’oncoMOOC reste inchangée avec des cours, gratuits.

Les cours de la session 2022 de l’oncoMOOC « Les Fondamentaux en Cancérologie 3éme Ed. » seront disponibles sur la plateforme d’enseignement du Centre Antoine Lacassagne ; une plateforme ergonomique conviviale et interactive.

La majorité des contenus de la précédente session sera à nouveau disponible, certains cours ont été actualisés. Une dizaine de nouvelles thématiques a également été intégrée portant sur l’immunothérapie, l’oncogénétique, la nutrition, le dépistage des cancers, le cancer de la thyroïde et le lymphome de Hodgkin.

Ce MOOC se déroulera pendant 10 semaines, du 14 Novembre 2022 au 22 janvier 2023. Chaque module, comprenant 3 ou 4 cours, sera mis en ligne progressivement :

Semaine 1 : Les cancers hématologiques
Semaine 2 : Les cancers gynécologiques
Semaine 3 : Les cancers urologiques et bronchiques
Semaine 4 : Techniques d’imagerie et de radiothérapie
Semaine 5 : Les cancers ORL et cutanés
Semaine 6 : Les cancers digestifs
Semaine 7 : Les cancers sénologiques et oncogénétique
Semaine 8 : Les traitements systémiques et l’immunothérapie
Semaine 9 : Dépistage organisé des cancers et oncogénèse
Semaine 10 : Soins de Support

A la fin de chaque module, des QCM d’autoévaluation seront proposés et les apprenants auront la possibilité de poser des questions spécifiques aux enseignants.

Pour suivre l’enseignement, l’inscription est libre et gratuite mais obligatoire.

Équipe OncoMOOC 2022
Coordinateurs
Dr Yann DELPECH – Dr Lauris GASTAUD

26 Enseignants Spécialistes en cancérologie
Dr Caroline BAILLEUX – Pr Emmanuel BARRANGER – Dr Guillaume BAUDIN – Dr Mederic BARRET – Dr Delphine BORCHIELLINI – Pr Alexandre BOZEC – Dr Catherine CIAIS – Dr Dorian CULIÉ – Dr Yann DELPECH – Dr Jérôme DOYEN – Dr Ludovic EVESQUE – Pr Jean-Marc FERRERO – Dr Eric FRANCOIS – Pr Andrea GALLAMINI – Dr Lauris GASTAUD – Dr Damien GIACCHERO – Dr Elise GILBERT – Dr Christophe HEBERT – Pr Olivier HUMBERT – Dr Véronique MARI – Dr Josiane OTTO – Dr Marie PAQUET – Pr Frédéric PEYRADE – Dr Esma SAADA-BOUZID – Dr Caroline SAINT-MARTIN – Dr Luciane SCHIRMER

Septembre Turquoise Focus sur le cancer de l’endomètre

Avec plus de 8 000 cas par an en France, le cancer de l’endomètre (ou de l’utérus) est le cancer gynécologique le plus fréquent et la 4ème cause de cancer chez la femme.

Il est diagnostiqué dans 75% des cas à un stade précoce car souvent responsable de saignements anormaux, ce qui alerte rapidement. La chirurgie est généralement la première étape du traitement. Elle consiste en l’ablation de l’utérus, des ovaires et des trompes, associée quasi systématiquement à la technique du ganglion sentinelle ceci par coelioscopie dans la majorité des cas.

Les nouvelles classifications moléculaires recommandés récemment permettent ensuite une évaluation très fine des risques, et de proposer ainsi des traitements de plus en plus personnalisés améliorant les chances de guérison.

Des saignements anormaux ? Faites-vous dépister !

Le Centre Antoine Lacassagne propose des consultations d’hystéroscopie diagnostique pour une biopsie et un diagnostic rapide. Le Centre possède également l’expertise médicale pluridisciplinaire et des moyens techniques modernes indispensables à une prise en charge optimale respectant les dernières recommandations internationales.

Pour en savoir plus

Lancement d’un MOOC (Massive Open Online Course) Soins Palliatifs

Une formation inédite de cours en ligne sur les soins palliatifs sera lancée sur la plateforme d’enseignement du Centre le 19 septembre prochain.

Inscriptions possibles dès le 18 juillet prochain sur
https://mooc-soins-palliatifs.centreantoinelacassagne.org

L’inscription est gratuite pour tous, mais obligatoire.

Cet enseignement en ligne sur le thème des soins palliatifs (pas uniquement en oncologie), sera ouvert à tous les professionnels de santé, diplômés ou étudiants.

Les cours, séquences filmées, seront progressivement mis en ligne sur une durée de 6 semaines à raison d’une à trois vidéos par semaine. Des quizz d’auto-évaluations valident chaque cours. Chaque cours peut être suivi indépendamment en fonction de votre intérêt, il n’est pas nécessaire de suivre tous les cours.

L’équipe d’enseignants est pluriprofessionnelle, composée de médecins, infirmières, assistante sociale, et psychologue.

Programme des cours

Semaine 1 du 19 au 25 septembre 2022
Soins Palliatifs : droit des patients – sédation – Dr Elise GILBERT
La douleur en soins palliatifs – Dr Amélie MARREC

Semaine 2 du 26 septembre au 2 octobre 2022
Les Ressources territoriales en soins palliatifs dans les Alpes-Maritimes – Dr Stéphanie BAUDIN
L’accompagnement social au domicile dans un contexte de soins palliatifs – Marie-Thérèse GIORDANO

Semaine 3 du 3 au 9 octobre 2022
Soins Palliatifs : l’accompagnement relationnel – Alexia TOSI
Prise en charge des soins de bouche – Manon TROMBI
Prise en charge des plaies en Unité de Soins Palliatifs – Vanessa TRESSOLS

Semaine 4 du 10 au 16 octobre 2022
Nutrition et Hydratation en fin de vie – Dr Elise GILBERT
Prise en charge des symptômes en soins palliatifs – Dr Flora TREMELLAT
Moment du mourir – Dr Flora TREMELLAT

Du 17 au 31 octobre 2022
Tous les cours restent en ligne

Equipe MOOC Soins Palliatifs

Coordonnateur
Dr Elise GILBERT
Enseignants
Dr Stéphanie BAUDIN, Praticien Douleur et Soins palliatifs, Centre Antoine Lacassagne et C3S
Dr Elise GILBERT, Praticien spécialiste Douleur et Soins palliatifs,
Centre Antoine Lacassagne
Marie-Thérèse GIORDANO, Assistante sociale, Centre Antoine Lacassagne
Dr Amélie MARREC-GAC, Praticien hospitalier Douleur et Soins palliatifs, Unité de Soins Palliatifs, Centre Hospitalier Princesse Grâce, Monaco
Alexia TOSI, Psychologue, Centre Antoine Lacassagne
Vanessa TRESSOLS, Infirmière, Unité de Soins Palliatifs, Hôpital Archet CHU de Nice
Manon TROMBI, Infirmière, Unité de Soins Palliatifs, Hôpital Archet CHU de Nice
Dr Flora TREMELLAT, Praticien hospitalier Chef de service Unité de Soins Palliatif, Hôpital Archet CHU de Nice

Des cours de Recherche Clinique pour les étudiants Infirmiers de la Croix Rouge

Courant février-mars 2022, une équipe de personnels du Centre Antoine Lacassagne a participé à la formation en Recherche Clinique d’étudiants Infirmiers de la Croix Rouge.

L’équipe d’attachés de recherche clinique de la Délégation de la Recherche Clinique (DELRCI) : Margaux Meunier, Cyril Giroud, Soukaina Boudouf mais aussi les chefs de projets de la promotion interne : Frédérique Jacquinot et Céline Coelle ainsi qu’Isabelle Marsault, infirmière du Centre de Recherche Clinique-Unité de Phase Précoce et Isabelle Tartamella, cadre de santé en Radiothérapie, ont participé à deux cours pour les étudiants infirmiers de la Croix Rouge de 2ème et 3ème année.

L’idée était de mieux appréhender la recherche clinique en général, grâce à une partie théorique sur la législation qui encadre les essais clinique, mais surtout suivie d’une explicitation sur les rôles et les missions des attachés de recherche clinique, que ce soit :
– la promotion interne ou externe
– les différentes étapes de mise en œuvre d’un essai clinique
– le rôle des infirmières de Recherche Clinique
et cela dans un objectif de partages d’expérience et d’échanges interactifs, par une découverte et connaissance concrètes des métiers dans ce domaine et, pourquoi pas, d’essayer de susciter des vocations.

Le cours pour les 3èmes année était un peu différent. Il était structuré autour d’un projet de recherche en soins, l’essai REVER « RéalitE Virtuelle pour l’Enfant en Radiothérapie » en cours actuellement sur le site de l’IMPT.

La valeur ajoutée était d’expliquer le montage et la vie d’un projet de recherche clinique depuis son élaboration, son montage, sa mise en place jusqu’à la période d’inclusion et de suivi. Toutes ces étapes sont portées jusqu’à la finalisation par tous les corps de métier, grâce à toutes les compétences nécessaires, et aussi surtout par la force de la motivation des équipes à faire évoluer leurs pratiques au profit du patient.

Plus d’une soixantaine d’étudiants, sur chaque session, ont suivi nos cours. Les échanges étaient intéressants, beaucoup de questions sur l’éthique, l’information des patients et les groupes comparatifs également.

Ces cours existent depuis plusieurs années mais c’est la première année où l’ensemble de l’équipe de Recherche Clinique y participe. Le format proposé cette année semble plus adapté à l’attente des étudiants et de leurs professeurs.

Ce sera renouvelé avec plaisir l’année prochaine !

100ème patient inclus dans une étude de phase 1 dans l’Unité de Phase Précoce

5 ans après sa création, l’Unité de Phase Précoce du Centre Antoine Lacassagne a inclus son 100ème patient dans une étude clinique de Phase 1.

C’est en février 2017 que le Centre a inauguré son Unité de Phase Précoce (UPP) où sont évalués, pendant leurs stades de développement les plus précoces (Phases 1 et 2), les effets secondaires potentiels mais également l’efficacité de nouveaux médicaments anti-tumoraux.

L’objectif était de rendre l’accès à l’innovation thérapeutique plus équitable pour les patients de PACA-Est, les unités les plus proches étaient alors situées à Marseille, soit à 5 heures aller-retour en train ou par la route de puis Nice.

L’UPP est aujourd’hui localisée au 3ème étage du bâtiment A au sein du Département de Recherche Clinique et Innovation du Centre, à coté du Centre de Recherche Clinique (CRC) dont il partage les personnels, tous formés à la recherche clinique.

Les patients peuvent être accueillis dans 4 chambres individuelles équipées de caméra de surveillance pour un monitoring continu. L’organisation permet d’assurer la sécurité des patients inclus dans les essais.

Le réseau REPOS (Réseau d’Essais de Phases précoces d’Oncologie du Sud-Est) regroupe 12 établissements de PACA-Est (Figure 1) et permet une optimisation de l’adressage des patients de PACA-Est.

Figure 1 : Schéma représentant le réseau d’essais de phase précoce PACA-Est/Corse (REPOS) et ses interactions avec les départements de recherche clinique, de biostatistiques, le centre de ressources biologiques, le centre de recherche clinique (essais randomisés) mais aussi les laboratoire d’anatomopathologie et de biologie moléculaire, l’unité de soins intensifs de l’IUFC et le service de réanimation médicale du CHU de Nice

L’UPP en quelques chiffres

Avec cette nouvelle organisation, nous avons pu réaliser, tout en assurant la sécurité des patients, l’ouverture de nouveaux essais de phase précoce (24 essais ouverts en 2017 dont 7 essais de phase 1 et 1-2 vs. 74 essais ouverts en 2021 dont 20 essais de phases 1 et 1-2). Cette augmentation d’activité s’est traduite par une nette augmentation du nombre de patients inclus soit, pour la période 2017-2021 un total de 514 patients inclus dans des essais de phase précoce dont 91 patients inclus en phase 1 ou 1-2.

Heureuse coïncidence, le 100ème patient inclus en phase 1 ou 1-2 a, d’ailleurs, débuté son traitement à l’occasion du 5ème anniversaire de l’UPP, en février 2022. La meilleure visibilité et la crédibilité de l’UPP du Centre lui permettent de prendre en charge et proposer aux patients de plus en plus d’essais de phases très précoces à promotion industrielle y compris des essais de phase 1 à l’étape d’escalade de dose ou encore des essais dont la logistique est de plus en plus complexe (exemple des essais nécessitant des injections intra-tumorales) ainsi que des essais nécessitant un prescreening moléculaire.


En synthèse, si le Centre Antoine Lacassagne a une expertise et une visibilité ancienne en recherche clinique (phases 2 et phases 3), il complète l’éventail de son offre de soins de recours en recherche clinique avec l’essor de l’UPP (phases 1) dont l’objectif est de répondre à l’attente de traitements innovants qui est celle des patients suivis pour un cancer de stade avancé.

Intelligence Artificielle au Centre Antoine Lacassagne

Implantation de la première IA au Centre : des résultats « professionnels »

PY Bondiau, J Degardin, H Laceb, A Attolou, J Herault

Le Centre Antoine Lacassagne s’est doté d’un logiciel d’IA (Limbus) de contourage automatique en radiothérapie. La délimitation automatique des organes à risques grâce à ce logiciel d’IA permet d’offrir des contourages d’une extrême précision, reproductibles, avec une plus grande sécurité des traitements, principalement pour le traitement des tumeurs de la base du crane en pédiatrie.

Lors de la réalisation d’une irradiation dans le cas d’un cancer, le contourage précis des organes à risque et des volumes cibles est une étape importante dans la prise en charge des patients. Ce contourage est important pour la délivrance du rayonnement ionisant au volume cible.
En effet, on cherche à minimiser la dose délivrée aux organes à risque. Cette étape est devenue majeure avec l’avancement des technologies de radiothérapie comme la radiothérapie rotationnelle, le Cyberknife©, la protonthérapie, qui permettent un meilleur contrôle de la distribution des doses obtenu grâce au développement d’algorithmes de planification inverse.

Il est donc nécessaire de contourer manuellement chaque organe ou structure anatomique dans l’imagerie afin de permettre aux logiciels de planification inverse de trouver la solution d’irradiation là moins toxique et la plus efficace. Cette étape de contourage est consommatrice d’un temps de plus en plus important, elle est peu reproductible et elle dépend de l’opérateur. Plusieurs tentatives d’automatisation du contourage avaient été tenté dans les années 2000 – 2010 en utilisant des systèmes de fusion rigide puis élastique. Mais aucun résultat probant n’avait été obtenu.

Cependant, depuis 2010, la montée en puissance des CPU et GPU (Central processing unit – Graphic processing unit) a permis la programmation de réseaux neuronaux de plus en plus performant. Et en 2012, pour la première fois, une IA arrivait à reconnaitre un objet dans une image dans plus de 85% des cas, depuis, cette technique s’est perfectionné et les IA généraliste utilisant un apprentissage profond sont apparues.

En 2018, le Centre Antoine Lacassagne a débuté une recherche sur l’applications des IA au contourage automatique avec l’INRIA. Ce premier travail a permis d’utiliser une IA généraliste à des fins de contourage pour la radiothérapie. La conclusion de ces travaux préliminaires concernant l’utilisation des IA pour le contourage était d’une part la faisabilité de la méthode, la puissance de cette approche et d’autre part, la possibilité de la décliner à d’autres secteurs de la cancérologie. Le Centre a alors mis en place en 2020 une base de données anonymisée pour l’apprentissage des IA concernant non seulement les contours mais aussi les dosimétries des cancers du poumon et de l’encéphale. Ces bases ont été utilisées avec différentes sociétés (Therapanacea, Sophia genetic, IALimbus,…) afin d’entrainer les IA à la réalisation de contours automatiques.

Récemment une IA (IALimbus) a été implantée au Centre, par le service informatique, sur une machine virtuelle afin de tester ses capacités de contourage automatique. Dès lors, après la réalisation du scanner dosimètrique, l’IA charge le scanner, pour contoure automatiquement les différentes structures programmées et enregistre le résultat. Le radiothérapeute vérifie ensuite chaque contour effectué.

Force est de constater que les premiers résultats obtenus montrent une qualité professionnelle du contourage de l’IA, confirmant les conclusions des travaux préliminaires de 2018. Bien sur des travaux doivent encore être réalisés et des améliorations sont encore possibles, dans ce sens, des travaux sont en cours au sein du service de radiothérapie afin de comparer les différentes approches de contourage automatique.

De multiples combinaisons sont envisageables, laissant imaginer des utilisations variées pour le plus grand bien des patients.

Exemple de contours automatique par IA. Les différents organes à risque et volume cible sont identifiés automatiquement sur le scanner dosimétrique. Les contours suivent parfaitement les déformations anatomiques spécifiques de chaque patient.

La conclusion concernant l’utilisation des IA est la puissance obtenue par cette approche et la possibilité de la décliner à d’autres secteurs de la cancérologie dont les champs d’application pourront être :
En radiothérapie : le suivi des modifications volumique (par exemple sur CBCT), la planification automatique quotidienne adaptée à l’image. Le suivi à long terme.
En radiologie : la détection, l’évaluation automatique des volumes tumoraux.
En oncologie médicale : la surveillance du déroulement des séances de chimiothérapie, l’optimisation de la dose, le contrôle de la délivrance des traitements.
En clinique : l’analyse exhaustive des dossiers médicaux (cf. travaux du MD Anderson qui permettent de corriger le diagnostic dans 10-15% des cas par une analyse complète des dossiers médicaux par IA).
En anatomopathologie : l’aide au diagnostic.
En RCP : pour la classification, la prédiction de la réponse, la proposition de modification thérapeutique en cas de non réponse.