A la rencontre de nos professionnels – Armelle Chabane Infirmière Coordinatrice de nuit

Armelle CHABANE
Infirmière Coordinatrice de nuit


Pourquoi avez-vous choisi d’être infirmière au Centre Antoine Lacassagne ?

Devenir infirmière a toujours été une vocation pour moi. Cela signifiait aider l’autre, être à son écoute et l’accompagner dans des épreuves de souffrances tant physiques que morales. C’est donner du temps aux patients qui en ont besoin avec empathie et bienveillance.

Dès ma sortie de l’IFSI je me suis orientée vers l’oncologie au Centre Antoine Lacassagne. Je me suis sentie intégrée dans une équipe pluridisciplinaire utile à toutes les étapes de la maladie (préventive, curative et palliative) et prenant en compte la globalité du patient et de son entourage. 20 ans plus tard, je suis toujours là, motivée et investie.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler la nuit ?

Voilà presque 10 ans que pour des raisons personnelles et familiales le travail de nuit s’est imposé à moi, mais bien plus qu’un non choix, cela s’est révélé être une expérience enrichissante et épanouissante, faite de nouvelles découvertes.

En effet la nuit il règne un calme propice à la qualité des soins et des prises en charge. Le temps n’est plus une contrainte et les patients sont plus disponibles pour des échanges de qualité plus sincères et plus profonds.

La solidarité et l’entraide entre collègues y sont plus fortes, on est comme une famille.

Aujourd’hui vous êtes infirmière coordinatrice, qu’est-ce que cela signifie ?

Après 18 ans auprès des patients et dans un objectif d’évolution de carrière j’ai souhaité accéder à un poste à responsabilités et c’est comme ça que depuis quasiment 2 ans je suis infirmière coordinatrice des équipes de nuit.

Une infirmière coordinatrice de nuit c’est une infirmière « multitâches » qui va avoir en charge aussi bien des missions dites « administratives » que des missions de terrain. Ce poste en transversalité sur 6 services rend moins évident le lien avec les nombreux patients mais reste riche et varié.

Au plus proche des équipes puisque mes horaires sont similaires aux leurs, j’accueille le nouveau personnel, je fais le relais des formations continues et suis garante du respect des bonnes pratiques dans tous les services d’hospitalisation du Centre. Je suis à l’écoute de tous, les accompagne et les soutiens, si nécessaire avec respect et confidentialité.

Je peux parfois même remplacer des absences de dernière minute. En étroite collaboration avec le cadre de santé je fais le lien entre l’institution et le personnel de nuit, je m’occupe de la gestion des plannings et de l’absentéisme des 80 agents concernés, des programmations des formations internes et des ressources humaines. J’ai des horaires flexibles si besoin qui me permettent de participer aux différents projets d’établissement et autres réunions ou formations.

J’apprécie ce poste qui offre une grande autonomie de travail, d’organisation et de prise de décision. La diversité des taches et de l’activité me permet d’envisager à moyen terme et de façon sereine une évolution de carrière vers l’école des cadres

Ouverture d’une consultation d’Onco-fertilité au Centre

DEPUIS DÉBUT MAI DES CONSULTATIONS D’ONCO-FERTILITÉ, RÉALISÉES PAR LE DR WASSIM BADIOU, SONT PROPOSÉES AUX PATIENTS ET PATIENTES DU CENTRE. ELLES S’ADRESSENT À TOUT(E) PATIENT(E) CONCERNÉ(E) PAR UNE PRÉSERVATION DE LA FERTILITÉ, IDÉALEMENT AVANT LE DÉBUT DES TRAITEMENTS.


Oncofertilité : la fertilité pendant un cancer

Quel que soit le sexe du patient, s’il est en âge de procréer, la question de la fertilité et du cancer est toujours abordée par l’oncologue. En effet certains traitements du cancer peuvent induire une baisse de la fertilité, voire une stérilité. Cependant le parcours de préservation de la fertilité de la femme et de l’homme pendant un cancer sont totalement différents. Il faut donc envisager, selon les cas, une prise en charge spécifique de “préservation de la fertilité” pour les patients atteints de cancer.

Différentes techniques de préservation permettent de prélever des gamètes ou des tissus germinaux qui seront conservés et utilisés après le traitement anti-cancéreux dans le cadre d’une Assistance Médicale à la Procréation (AMP). Il n’est pas possible de garantir un succès de l’utilisation ultérieure de ces cellules et tissus prélevés mais cela permet de donner des chances aux patients qui le souhaitent de mener à bien un projet parental après la maladie. Ces techniques de préservation ne peuvent être mises en œuvre que dans des centres autorisés à la préservation de la fertilité.

La préservation de la fertilité chez la femme

La question de la fertilité et du projet de grossesse après cancer concerne toutes les femmes en âge de procréer.

La prise en charge du traitement d’un cancer peut impacter la fertilité par plusieurs mécanismes :

⇒ Certaines chirurgies pelviennes lorsqu’elles touchent les ovaires ou l’utérus.
⇒ La chimiothérapie peut diminuer la réserve ovarienne.
⇒ La radiothérapie peut également diminuer la réserve ovarienne et dans certains cas altérer la cavité utérine.
⇒ L’hormonothérapie n’a pas d’impact direct sur la fertilité mais elle impose un certain délai avant de pouvoir envisager une grossesse.

Les derniers plans cancers font état de l’importance de référer toute patiente de moins de 40 ans, devant recevoir un traitement anticancéreux du type chimiothérapie et / ou radiothérapie, en consultation d’oncofertilité. Cela concerne principalement les patientes atteintes de cancer du sein, hémopathie (leucémie aiguë, lymphome), cancer gynécologique (ovaires, col de l’utérus, endomètre), cancers colorectal et les tumeurs solides de l’enfant (neuroblastomes, néphroblastomes, sarcomes).

La radiothérapie pelvienne peut entraîner des dommages plus ou moins irréversibles par toxicité ovarienne (atteinte des follicules primordiaux) pouvant conduire à une insuffisance ovarienne prématurée. Contrairement à la chimiothérapie, la radiothérapie lorsqu’elle touche l’utérus, peut être à l’origine d’une fibrose séquellaire à l’origine d’un sur-risque d’échecs d’implantation embryonnaire et de complications obstétricales (fausses couches précoces, fausses couches tardives, retards de croissance in utero, morts fœtales in utero et d’accouchements prématurés).

La conservation d’ovocytes : pour les patientes pubères, célibataires ou en couple, avec ou sans enfants.

Après une stimulation hormonale des ovaires, les ovocytes sont prélevés avant le début de tout traitement pouvant avoir des conséquences sur la fertilité. Ils sont ensuite congelés et stockés dans de l’azote liquide.

La conservation d’embryons : pour les patientes vivant en couple avec ou sans enfants.

Après une stimulation hormonale des ovaires, les ovocytes sont prélevés avant le début de tout traitement pouvant avoir des conséquences sur la fertilité. Ils sont alors mis en fécondation avec les spermatozoïdes du conjoint pour obtenir des embryons qui sont ensuite congelés et stockés dans de l’azote liquide.

La conservation de tissus ovariens pour toutes les patientes (seule technique accessible aux patientes non pubères)

Lors d’un geste chirurgical (par cœlioscopie le plus souvent), un ovaire partiel ou entier est prélevé. Cette technique a pour avantage de pouvoir être proposée à une patiente ayant déjà reçu un traitement anticancéreux mais offre des résultats, en taux de grossesse, très inférieurs aux deux autres techniques.

Classiquement, compte tenu des chances de succès très faibles, la préservation de la fertilité n’est pas proposée aux femmes de plus de 40 ans.

La question de la fertilité masculine est abordée avec tous les hommes jeunes ou ayant des projets de paternité lors de leur consultation en oncologie.

Certains cancers, de par leur chirurgie, comme le cancer de la prostate, du testicule ou de la vessie, peuvent toucher de façon locale les organes reproducteurs masculins et donc parfois altérer de façon définitive la fertilité. Également, dans tous les types de cancers, les traitements par chimiothérapie provoquent des risques de diminution de la fertilité, avec une récupération de la qualité de celle-ci possible ultérieurement.

Si les hommes concernés adhèrent à la proposition de l’oncologue et souhaitant agir pour leur fertilité avant la mise en place du traitement de leur cancer, ils seront redirigés au CECOS pour y effectuer une conservation de leur sperme.

L’autoconservation de spermatozoïdes : pour les patients pubères jusque 60 ans.

Le recueil du sperme se fait avant le début de tout traitement. Les spermatozoïdes sont congelés en paillettes et stockés dans de l’azote liquide. Ils peuvent alors être conservés très longtemps sans que leur pouvoir fécondant ne soit altéré.

La conservation de tissus testiculaires : pour les patients non pubères.

Cette technique qui consiste à prélever et conserver du tissu testiculaire est encore expérimentale et n’a pas encore permis à ce jour d’obtenir de grossesse dans l’espèce humaine.

Les consultations d’oncofertilité se situent de façon très précoce dans le parcours de soin, idéalement avant le début des traitements, afin de pouvoir intégrer la préservation de fertilité au mieux à la prise en charge. Ces consultations vont permettre d’évaluer l’impact possible des traitements, et selon les cas, d’envisager des méthodes de préservation de la fertilité. Chacune de ces méthodes sont discutées au cas par cas selon l’âge, le type de cancer, l’urgence et le traitement de la patiente.

Ces consultations d’oncofertilité sont aussi le moment de faire le point sur une contraception efficace et bien adaptée à la patiente afin d’éviter tout risque de grossesse pendant les traitements et avant la réelle possibilité de mise en route du projet de grossesse. À la fin du traitement, toutes les patientes peuvent être accompagnées sur leur projet de grossesse grâce à une évaluation de leur réserve ovarienne ainsi que de leur fertilité.

Dr Wassim BADIOU
Chirurgien gynécologue obstétricien

Cancer, parlons-en les 8 et 9 juin !

L’Institut Axel Kahn près de chez vous !

Ne manquez pas l’événement « Cancer, parlons-en ! » organisé par le Département des Alpes-Maritimes, la Ligue contre le cancer et le Centre Antoine Lacassagne.

Jeudi 8 juin à Puget-Théniers, de 9h00 à 16h30 sur la place Aristide Maillol

Vendredi 9 juin à Saint-Martin-Vésubie, de 11h00 à 18h00 à la Médiathèque départementale

Au programme : conférence « Vivre avec un cancer » ; ateliers gratuits socio-esthétique, méditation pleine conscience, prévention, dépistage, suivi psychologique et administratif…

#CancerParlonsEn #InstitutAxelKahn 

Le Centre Antoine Lacassagne et l’acteur de télésurveillance médicale Satelia signent un partenariat innovant pour le suivi à domicile des patients sous anti-cancéreux


Sécuriser et faciliter le parcours patient, maintenir le lien entre le patient et son équipe soignante hors de l’établissement, détecter et traiter précocement les effets indésirables liés au traitement chez un patient sous traitement anti-cancéreux oral ou injectable quand il est à domicile, rassurer le patient et le rapprocher de son équipe soignante, faire en sorte que les patients, leurs aidants et les oncologues puissent dormir sur leurs deux oreilles, tels sont les objectifs de la solution de télésuivi innovante et humaine Satelia, choisie par le Centre Antoine Lacassagne.

Une prise en charge moderne qui permet au patient d’être autonome.

Cette solution de télésuivi en oncologie vise à permettre d’améliorer la qualité de vie par rapport à une prise en charge standard du patient et de renforcer le lien avec son équipe de soins, quand celui-ci est entre ses cures, à l’extérieur du Centre. Ce programme vise à augmenter les connaissances du patient sur sa maladie et sa prise en charge, afin de le rendre acteur de sa santé. Avant chaque traitement, que ce soit un traitement oral à la maison ou un traitement injectable au Centre, le patient est sollicité pour s’assurer de son état de santé, avec des questions sur son état général, ses symptômes, l’observance, les effets secondaires du traitement et sa qualité de vie.

En cas d’anomalies, cette organisation entre un programme de télésurveillance et l’unité « Hors les Murs » du Centre Antoine Lacassagne vise à informer plus rapidement l’équipe qui peut apporter au patient une réponse personnalisée en le contactant, lui demander de venir en consultation, ou encore lui adresser des conseils via la solution pour renforcer sa connaissance de sa maladie. Cela permet également à l’équipe de gagner du temps, en priorisant les effets secondaires importants et en favorisant l’acquisition de capacité d’autosoins par le patient, comme par exemple faire des bains de bouche avec un médicament adapté en cas de douleur buccale, ce qui ne nécessite pas dans la majorité des cas de solliciter l’équipe de soins.

Pour les patients sous-anticancéreux injectables, une fois le questionnaire rempli et les résultats biologiques récupérés par l’équipe soignante, la solution permet de valider le traitement en Hôpital de Jour avant leur venue au Centre. Ainsi, à son arrivée dans l’établissement pour son traitement, la prise en charge du patient est fluidifiée, le patient attend moins, les équipes hospitalières gagent du temps, qui va in fine bénéficier aux patients.

Témoignage du Dr Anne Creisson, médecin spécialiste en oncologie au Centre :

« Au Centre Antoine Lacassagne nous sommes très attachés à l’amélioration et à la sécurisation du parcours patient. C’est pour cela, qu’en 2019 a été créée l’unité Hors les Murs dont je suis responsable et qui a pour vocation la prise en charge des patients depuis l’annonce, jusqu’à la validation anticipée des traitements anticancéreux administrés en Hôpital de Jour (HDJ) et au suivi des thérapies orales à domicile. L’unité comprend actuellement 6 infirmières qui, faute d’effectif suffisant, ne peuvent prendre en charge la validation anticipée que de 30% des patients traités en HDJ et moins de 50% des patients sous thérapie orale anticancéreuse.

Convaincus depuis longtemps qu’il est nécessaire de mettre en place un repérage systématique et précoce des séquelles liées aux traitements anticancéreux pour améliorer et sécuriser le parcours du patient, nous avons étudié de nombreuses solutions. Cette mission s’inscrit dans ma santé 2022, le plan cancer et la stratégie décennale de notre Agence Régionale de Santé (ARS).

Parmi les nombreuses solutions qui nous ont été proposées notre choix s’est porté sur l’application Satelia car elle répond à une logique de besoins pour les patients et les oncologues publics ou privés. Elle a été créée par des médecins avec une philosophie plus médicale que financière, et un intérêt pour le parcours du patient dans sa globalité. Satelia a construit la même organisation à grande échelle que celle que nous avions jusqu’alors, c’est ce qui permet d’étendre à tous nos patients ce que nous faisions pour une partie d’entre eux seulement. Au Centre Antoine Lacassagne, nous explorons toujours les pistes les plus innovantes pour les patients, tout en gardant la sécurité la plus élevée. C’est pourquoi il était indispensable de construire avec un acteur reconnu.

Cet acteur du parcours de soins, issu du CHU de Bordeaux, qui emploie près de 100 personnes dont 55 infirmières salariées, a fait preuve de fiabilité et d’efficacité en cardiologie en suivant depuis 5 ans plusieurs milliers de patients. Elle est leader national en télésurveillance de maladies chroniques et elle a souhaité, depuis 2019, décliner cette expertise en cancérologie. »

Le choix d’une solution adaptée aux patients en situation de fracture numérique.

Alliant humain et digital, Satelia a rapidement intégré une composante dans son développement : l’humain au côté du numérique. « Il est important que 100% des patients puissent bénéficier de ce programme, qu’ils soient à l’aise avec la technologie ou pas. On sait que 17% des Français sont atteints d’illectronisme, et 67% des plus de 75 ans[1],[2], et alors que certains de nos aînés sont en difficulté quand il s’agit d’utiliser internet on voit encore trop de solutions qui ne reposent que sur du digital. », explique le Dr Pages, cofondateur de Satelia. Pour permettre au médecin de suivre tous ses patients, l’entreprise a développé un algorithme dont elle réévalue la finesse et la pertinence au travers d’études scientifiques pour améliorer la qualité du télésuivi, mais elle a aussi mis en place une équipe d’infirmières assurant par téléphone le suivi des patients non technophiles. Ces 55 infirmières salariées spécialisées en télésuivi, coordination et accompagnement thérapeutique éduquent et coordonnent les soins des patients.

Une volonté d’accélérer son développement en cancérologie pour Satelia

La signature de ce partenariat avec le Centre Antoine Lacassagne sonne pour Satelia le début d’une véritable volonté d’expansion sur cette pathologie : « Après avoir proposé notre programme à 100% pris en charge par l’assurance maladie aux cardiologues et à leurs patients, Satelia entend proposer prochainement en oncologie un programme basé sur des preuves scientifiques d’amélioration de la qualité de vie. Nous cherchons des partenaires industriels pour assurer une distribution en France dès 2024 et à l’international dès 2025, et visons un remboursement dans les prochains mois pour ce programme également. », ajoute le Dr Pages.

L’entreprise connaît une forte croissance avec plus de 300 centres français (CHU, hôpitaux, cliniques et cabinets libéraux) qui lui font confiance depuis sa création en 2017 et une équipe de 97 salariés (dont 4 médecins) qu’elle souhaite renforcer avec 150 recrutements d’ici 2027. Pour poursuivre son développement tout en conservant son engagement sociétal, Satelia a levé 10 millions d’euros en octobre 2022 auprès d’Impact Partner, premier fonds d’investissement européen spécialisé dans le soutien de projet à fort impact social.

« Notre mission est d’améliorer la qualité de vie des patients atteints de maladie chronique. Nous souhaitons devenir un acteur de référence en matière de télésuivi, éducation thérapeutique et coordination dans le domaine des maladies chroniques à l’échelle européenne, pour soutenir les systèmes de santé dans ce domaine et que les soignants, patients et aidants puissent dormir sur leurs deux oreilles. », conclut le Dr Nicolas Pages.


[1] 17% de la population française est illectronique (incapacité à utiliser le numérique, les tablettes ou objets connectés), 67% des plus de 75 ans. (Source INSEE) https://www.insee.fr/fr/statistiques/4986976

2 https://www.vie-publique.fr/en-bref/271657-fracture-numerique-lillectronisme-touche-17-de-la-population

 

 

Retour sur le cours de réparation des cancers cutanés de la face

Pour la seconde année consécutive, le cours de réparation des cancers cutanés de la face a eu lieu Les 11 et 12 mai derniers, à l’Institut Universitaire de la Face et du Cou et au laboratoire d’anatomie de la Faculté de Nice.

Dix-huit participants médecins, venus de toutes les régions françaises, ont participé à cette session. Toutes les localisations des pertes de substance du scalp, du front, des lèvres, des joues et des pavillons de l’oreille ont été abordées de façon exhaustive.

Ce cours chirurgical de perfectionnement spécialisé est dédié à la prise en charge et à la réparation complexe et difficile de la grande variété de tumeurs cutanées de la face, pathologie dont l’incidence est en constante augmentation. Grâce à des conférences interactives, des vidéos et des dissections anatomiques, toutes les localisations des pertes de substance de la région céphalique sont traitées de façon exhaustive.

Ce cours est dispensé sur 2 sessions annuelles et aborde la totalité de la face avec un nombre de participants limité, pour un enseignement interactif et confraternel.

La prochaine session qui traitera de la région médio-faciale (nez et région orbito-palpébrale) se tiendra les 7 et 8 décembre 2023.

Le collège enseignant comprend des médecins et chirurgiens, libéraux et hospitalo-universitaires, spécialisés dans la prise en charge des tumeurs cutanées de la face et du cou :

Dr Dorian Culié, ORL Chirurgie Face et Cou (IUFC, Nice)
Dr Cyril Clérico, Chirurgie Plastique Esthétique et Reconstructrice
Dr Olivier Camuzard, Chirurgie Plastique Esthétique et Reconstructrice (CHU, Nice)
Dr Denis Flores, Chirurgien Oculo-orbito-palpébral (IUFC, Nice)
Pr Henri Montaudié, Dermatologue (CHU, Nice)
Dr Gilles Poissonnet, ORL Chirurgie Face et Cou (IUFC, Nice)
Dr Anne Sudaka, Anatomopathologiste (Centre Antoine-Lacassagne, Nice)

Lieu :
 Institut Universitaire de la Face et du Cou, Salle des arènes, 5ème étage,
 31 avenue de Valombrose, 06103, Nice
 Laboratoire d’anatomie, Faculté de Nice

Contacts :
Responsable organisation : gilles.poissonnet@unicancer.fr

Comité de Coordination de l’Enseignement et de l’Activité Scientifique :
christelle.paletta@nice.unicancer.fr / 04 92 03 12 20

Remerciements aux laboratoires : LAMIDEY-NOURY, LA ROCHE-POSAY, MSD, BIOTECH et VEA pour leur aide précieuse.

         

                                      

Radiothérapie – Retour vers l’hypofractionnement

Retour vers l’hypofractionnement

Le principe de l’hypofractionnement en radiothérapie est de délivrer une dose plus élevée par séance et de réduire la durée du traitement.

Ce concept avait été mis en place au début des traitements par radiothérapie par les écoles allemande et autrichienne puis abandonné pour le fractionnement classique que l’on connait aujourd’hui.

Dans les années 70, il est à nouveau envisagé mais à cette époque les complications tardives qui en découlent le font à nouveau disparaitre. Il est à noter que par rapport à cette épique, les traitements actuels sont réalisés par des techniques d’irradiation différentes, en termes de précision, de dosimétrie et d’énergie.

Au début des années 2000, le Centre Antoine Lacassagne est particulièrement novateur avec les études du Dr Courdi dans le traitement des cancers du sein chez la femme âgée. Il s’agit alors de délivrer une séance par semaine pendant cinq semaines ou plus.

Les résultats à long terme sont alors encourageants en faveur de l’hypofractionnement dans le cancer du sein. L’absence de différence d’effets secondaires à long terme est maintenant bien connue. Logiquement, ces protocoles d’hypofractionnement sont de plus en plus réalisés principalement pour les cancers du sein, de la prostate et du poumon.

Dans le cadre du cancer du sein, l’avantage est de proposer des schémas plus courts comportant moins de séances, ce qui permet de simplifier l’accès au traitement pour les patientes. Le protocole classique consiste en 25 séances de radiothérapie, mais il est possible, pour certaines patientes, de ne faire que 15 séances en 3 semaines. L’absence de différence d’effets secondaires est probablement à mettre sur le compte de la précision, de la dosimétrie et de l’énergie utilisée [1,2]. Récemment, il est même proposé de réaliser tout le traitement ionisant en seulement 5 jours, à raison d’une séance par jour.

Dans le cas du cancer de la prostate, l’hypofractionnement est permis par la précision obtenue avec les techniques d’irradiation moderne. Celle-ci va permettre de diminuer les toxicités tardives en sachant que le cancer de la prostate serait plus sensible à un fractionnement plus élevé.

Ces éléments doivent être aussi mis en comparaison avec l’hypofractionnement extrême permis par la précision du CyberKnife® : trois à cinq séances dans le cadre des cancers pulmonaires, et cinq séances pour les cancers de la prostate. Il s’agit d’un changement majeur dans la prise en charge de ces types de cancers.

En conclusion, nous assistons à un grand retour de l’hypofractionnement dans le traitement de plusieurs types de cancers. On comprend l’intérêt majeur de l’hypofractionnement pour les patients, celui-ci permettant une amélioration importante de la qualité de vie avec des effets secondaires comparables au traitement conventionnel. Il en découle une simplification de la prise en charge pour le plus grand bien des patients.

Dr Pierre-Yves BONDIAU,
Chef du Département de Radiothérapie

[1] Short-Course Hypofractionated Radiation Therapy With Boost in Women With Stages 0 to IIIa Breast Cancer: A Phase 2 Trial. Int J Radiat Oncol Biol Phys. 2016 Jan
1;94(1):118-125. Stuti Ahlawat 1, Bruce G Haffty 1, Sharad Goyal 1, Thomas Kearney 1, Laurie Kirstein 1, Chunxia Chen 2, Dirk F Moore 2, Atif J Khan 3
[2] 5-Year Results of a Prospective Phase 2 Trial Evaluating 3-Week Hypofractionated Whole Breast Radiation Therapy Inclusive of a Sequential Boost. Int J Radiat Oncol Biol
Phys. 2019 Oct 1;105(2):267-274 Gupta A, Khan AJ, Yegya-Raman N, Sayan M, Ahlawat S, Ohri N, Goyal S, Moore DF, Eladoumikdachi F, Toppmeyer D, Haffty BG.

A la rencontre de nos professionnels – Fabienne Hery, accompagnatrice en santé

Fabienne Hery
Accompagnatrice en santé

Espace Rencontres et Information ERI®


En quoi consiste le métier d’accompagnateur en santé ? Quel est votre rôle ?

L’ERI® (Espace Rencontres et Information) est un espace dédié en première intention aux patients et à leur famille. C’est en 2001 que le concept des ERI® a été créé en réponse à une attente exprimée dès 1998 lors des États Généraux des malades du cancer et de leurs proches. La Ligue nationale contre le cancer en partenariat avec l’Institut de cancérologie Gustave Roussy, (IGR, Villejuif) et Sanofi a alors créé le premier Espace de rencontres et d’information (ERI®) à l’IGR. Il existe aujourd’hui 36 ERI® en France.

La première mission de l’accompagnatrice en santé est de les accueillir à n’importe quel moment de leur parcours : au moment du dispositif d’annonce, du programme personnalisé de soins ou de l’après-cancer.
Je les accueille, les écoute, les informe avec de la documentation fiable, variée et actualisée. Je les oriente, que ce soit vers les professionnels de soins de support présents dans l’établissement et vers d’autres ressources internes, ou vers les associations et dispositifs d’aides extérieurs au Centre. Entre le moment où le patient démarre son protocole de traitement et celui où il doit se repositionner dans sa vie familiale, sociale et professionnelle (l’après-traitement), il y a souvent des ruptures de parcours. C’est aussi mon rôle de les aider à saisir toutes les ressources disponibles pour qu’ils ne perdent pas le fil. Le but est de toujours faire de l’ERI® un repère dont peuvent se saisir les patients et les proches autant de fois qu’ils en ressentent le besoin. Je suis aussi en lien avec mes collègues soignants, pour les informer et les guider sur des questions spécifiques liées à l’accompagnement non thérapeutique.

Est-ce que vous avez eu une formation particulière ?

Il n’y a pas de formation particulière, mais une capacité d’accueil, d’écoute et un sens de la communication adaptée à un public en situation de fragilité.
Deux fois par an des formations sont dispensées pour actualiser la connaissance des différents acteurs vers lesquels je peux être amenée à orienter les personnes.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

La présence profondément humaine. L’accompagnatrice en santé prend le temps d’écouter et d’aider les patients comme les proches dans une autre temporalité que la prise en charge médicale.
Les personnes livrent ce qu’elles souhaitent de leur maladie, de leur vie en général, voire de leur croyance. Je réceptionne sans jugement et en toute confidentialité leurs propos et les émotions qui vont avec : colère, révolte, tristesse, crainte, doute, peur, joie, etc…
On vient aussi dans ce lieu pour verbaliser des victoires. Il n’y a pas toujours de réponse ou de solution adéquate à apporter aux problèmes des patients ou de leur proche. Je suis parfois même très limitée face à la difficulté de certaines situations. Avec l’expérience, j’ai ajusté ma communication, mon écoute active non pas pour donner une réponse, mais pour les comprendre, les rassurer. Parfois leur offrir un autre angle de vue, ainsi leur permettre de cheminer dans leur posture face à la maladie.


Est-ce un métier courant ? Avez-vous des contacts avec d’autres accompagnateurs en santé ?

Ce n’est pas une fonction très répandue, cependant, il y a un ERI® dans chaque Centre de Lutte Contre le cancer en France. Tous les accompagnateurs en santé des ERI® travaillent en réseaux. En fonction de l’expertise de chacun, nous sommes amenés à solliciter le réseau sur des sujets pour lesquels nous avons besoin d’informations.

ERI® du Centre Antoine Lacassagne
Horaires d’ouverture
Mardi de 8h45 à 12h15 et de 13h15 à 16h45
Mercredi de 8h45 à 12h15
Jeudi de 8h45 à 12h15 et de 13h15 à 16h45
Renseignements
eri@nice.unicancer.fr
Tel   +33 (0)4 92 03 14 61

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Retour en images sur le 1er diner de charité et vente aux enchères caritatives Antoine Lacassagne en faveur de la lutte contre le cancer

 

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Rester à la pointe dans la lutte contre le cancer et porter des projets de recherche innovant en faveur de l’amélioration du confort des patients, c’est ce que le Centre Antoine Lacassagne a voulu faire en organisant son 1er diner de charité, le 13 avril dernier au musée départemental des arts asiatiques.

Nous nous réjouissons d’avoir accueillis une centaine d’entreprises mécènes et généreux donateurs, signe fort d’un engagement à nos côtés.

Une soirée placée sous le signe de la générosité et de l’innovation puisque plus de 40.000€ ont été collecté et serviront à financer un dispositif de radiothérapie basé sur l’Intelligence artificielle en interconnexion avec la thérapeutique.

Un immense merci à Guillaume Néry, parrain de la soirée, pour sa présence et les perspectives de recherche esquissées ensemble.

Le Centre remercie le chef Patrick Raingeard d’avoir offert, avec ses confères, Christophe Cussac, Jacques Rolancy et Vincent Delhomme, une partition culinaire à la hauteur de leurs étoiles.

Merci enfin à tous les invités, médecins, mécènes et partenaires, artistes et acteurs du monde sportif qui ont contribué à cette belle soirée.

Options, Groupe Pavillon, Etic, Aucop, Domain de l’Olivette, Soardi, Bonsai Center, Ecole hôtelière Paul Augier, Olivier Schneider, MAA, Département des Alpes Maritimes, Fragonard, Caisse d’Epargne, CCI, Crédit Mutuel, Clerad, Tosca immobilier, Cash Alimentation, OGCN, NVB, Les Aigles de Nice, D. Medvedev, Cap Estel, Jenk, Kevin Boussard, Stéphanie Natéra, Nicolas Bianco, Dany Yi, Cap Estel, Maison Kuentz, Ville de Nice, Azur Fête, Boisgirard-Antonini.

Pour recevoir des informations ou vous inscrire d’ores et déjà au 2ème deuxième diner Antoine Lacassagne cliquez ici ! > dons@nice.unicancer.fr

© Crédit photos Olivier Schneider

A la rencontre de nos professionnels – Anthony Truffaut, infirmier formé à la pose de DVI

« Nous avons toujours été mis à l’aise et avons su nous remettre en question si besoin. »

Anthony Truffaut,
FF infirmier de Bloc Opératoire

Depuis quand travaillez-vous au Centre et à quel(s) poste(s) ?

Je suis infirmier au Centre Antoine Lacassagne depuis ma sortie de l’école d’infirmier en 2015. Pendant mes études, j’ai fait un stage en Unité de Surveillance Continue qui m’a énormément plu et j’ai souhaité travaillé dans ce service. J’ai adoré cette Unité ce côté « petite » réanimation mais « très gros » service de chirurgie. Ce poste m’a permis d’évoluer énormément dans mes pratiques et de développer mon autonomie. Puis j’ai eu l’opportunité de suivre une formation en interne et d’apprendre les spécificités du métier d’Infirmier de Bloc Opératoire, un métier dans le métier d’infirmier. Avec quelques mois de compagnonnage, j’ai pu prendre ma place dans l’effectif et suis depuis deux ans « Faisant Fonction Infirmier de Bloc Opératoire ». J’ai pu apprendre un nouveau métier.

Comment avez-vous eu l’opportunité de vous former à la pose de DVI ?

Neuf mois après mon arrivée au bloc, j’ai appris qu’il était possible, en tant qu’infirmier, d’être formé à la pose de DVI (Dispositif Veineux Implantable), geste habituellement pratiqué par un chirurgien. J’ai trouvé tellement formidable de pouvoir évoluer comme cela dans mes pratiques que je me suis dit « Pourquoi ne pas tenter l’expérience ? ». La Direction a lancé un appel à candidature et suite à des entretiens, ma collègue Lise FABRON et moi avons été les deux candidats retenus. Nous sommes partis nous former au Centre Léon Bérard à Lyon pour pouvoir poser les cathéters en autonomie sous délégation d’un médecin. La formation technique et théorique à Lyon a duré 15 jours. Puis à notre retour, nous avons chacun réalisé 120 poses de cathéters au Centre, soit entre 4 et 5 mois de pose ; et avons été évalués par notre médecin référent, le Dr Nathalie FRAYSSINET.  Nous avons toujours été choyés par nos médecins délégants et référents, avec une grande confiance et beaucoup d’écoute et de bienveillance. Nous avons toujours été mis à l’aise et avons su nous remettre en question si besoin. Du coup nous sommes en totale autonomie, formés depuis avril 2022, et avons déjà posé plus de 250 DVI sans compter les 120 lors de notre formation.

Comme se passe l’organisation ?

A l’heure actuelle nous avons des jours dédiés de pose : le lundi pour Lise et le jeudi pour moi, une troisième personne vient d’être formée à Lyon et commence son parcours formant – les fameuses 120 poses – au Centre et dans un futur proche nous tournerons à 3 sur ces deux plages de pose.
Le patient est informé par son médecin que la pose de cathéter peut être réalisée par un médecin ou par un infirmier. De façon générale, tous les patients acceptent.
Aujourd’hui nous posons des cathéters à tous les patients, même des cas complexes (ce qui n’était pas le cas au début pour ne pas nous mettre en difficulté, ni représenter un danger ou une source de stress pour le patient).

Que souhaitez-vous ajouter ?

C’est une très belle opportunité qui nous est offerte mais il faut savoir rester humble. Nous avons été très bien formés, les médecins sont extrêmement disponibles et nous font confiance. Cela est très rassurant. Ils savent que si nous les appelons c’est que c’est important.

Il est important que les professions de soignants se diversifient tout en respectant les rôles et les hiérarchies. Cela permet à chacun d’ouvrir son champ de compétences, de faire évoluer les métiers et de maintenir leur attractivité.

Mars Bleu, le mois de la promotion du dépistage du cancer colorectal !

Comme chaque année, le mois de Mars est l’occasion de mettre l’accent sur l’intérêt du dépistage du cancer colorectal. Il appartient à chacun de nous de relayer l’intérêt du dépistage et pour cela d’en connaitre les enjeux et son organisation.

Entretien avec le Dr Ludovic Evesque, Oncologue Médical au Centre Antoine Lacassagne


Pourquoi un dépistage ?

Le cancer colorectal est le 2ème cancer le plus meurtrier, après le cancer du poumon. Chaque année il touche plus de 43 000 personnes en France, le plus souvent après 50 ans, et est responsable de plus de 17 000 décès. Il touche 4 hommes sur 100 et 2 femmes sur 100.

Il s’agit d’un cancer qui reste très longtemps asymptomatique. Attendre l’apparition de signes cliniques traduit souvent malheureusement la présence d’un cancer plus avancé. Son histoire naturelle est bien connue : le stade de cancer fait suite au développement sur une durée d’environ 10 ans d’un polype dit dysplasique.

En cas de prise en charge à un stade précoce, ce cancer se guérit dans 9 cas sur 10. Il faut donc le diagnostiquer le plus tôt possible.

En quoi consiste le test de dépistage ?

En cas de cancer, ou de polype, la paroi du colon est abimée et laisse passer des quantités infimes d’hémoglobine qui peut être identifiée dans les selles. L’objectif du test est donc de rechercher la présence d’une quantité infime de sang dans les selles, invisible à l’œil nu. Il s’agit d’un kit avec un dispositif permettant de recueillir un minuscule échantillon de selles que l’on place dans un flacon et que l’on envoie à l’aide d’une enveloppe prétimbrée à un laboratoire d’analyses centralisé. Les résultats sont disponibles en ligne 3 jours après l’envoi du test.

En pratique comment est organisé le dépistage ?

Il s’adresse à tous les citoyens âgés de 50 à 74 ans, qui n’ont ni symptôme et ni facteur de risque particulier. Un courrier est adressé tous les 2 ans à partir de 50 ans et invite à consulter son médecin traitant. Ce dernier évalue le niveau de risque et oriente, soit vers un test de dépistage qu’il remet au patient, soit vers une consultation de gastroentérologie si le risque est jugé élevé ou s’il existe des symptômes évocateurs. Depuis peu, pour les personnes pressées ne souhaitant pas prendre rendez-vous chez le médecin traitant, il est possible de commander directement son kit de dépistage en ligne (https://monkit.depistage-colorectal.fr/) ou de le récupérer chez son pharmacien. Le test est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.

Si le test est positif que faire ?

Le test est rendu négatif dans 96% des cas. Si tel est le cas on peut être rassuré et il est recommandé de réitérer le test à la prochaine sollicitation de l’Assurance Maladie 2 ans plus tard.

Si le test est positif en revanche il faut consulter son médecin traitant afin d’être orienté vers un gastroentérologue qui pratiquera une coloscopie afin de vérifier l’état de la paroi colique et la présence éventuelle d’un cancer ou d’un polype précancéreux. Attention un test positif ne signifie pas la présence d’un cancer mais justifie la réalisation d’un tel examen pour vérification.

Que dire aux personnes qui s’estiment en bonne santé, sans symptôme particulier et avec un mode de vie sain et qui ne voient pas l’intérêt d’un tel examen ?

Ce test est spécifiquement fait pour eux ! Il ne s’adresse pas à des malades mais à des personnes en bonne santé et sans symptôme. La contrainte du test est minime par rapport à l’intérêt pour leur santé future. Le message est difficile à faire passer, d’où l’intérêt des campagnes de dépistage !

Y a-t-il d’autres alternatives ?

Non il n’y a pas d’autre alternative séduisante à ce jour !

Dans le futur la recherche sur prise de sang d’ADN tumoral circulant devrait se développer et potentiellement supplanter ce test. Mais il faudra encore probablement encore attendre plusieurs années avant que cette pratique ne s’impose. La réalisation d’une coloscopie d’emblée pour toute la population n’a pas été retenue par les autorités françaises en raison de l’acceptabilité délicate de cet examen, de son risque potentiel, et du cout important que cela représenterait pour la société.

Quel est le taux de participation ?

Beaucoup trop bas malheureusement. La participation a ce dépistage reste insuffisante : elle n’est que de 34,6% en France en 2020-2021 permettant le diagnostic de 2 200 nouveaux cancers et 2 600 décès qui sont évités chaque année.

L’augmentation de cette participation permettrait d’éviter chaque année 5 700 cancers colorectaux et 6 600 décès avec un taux de participation à 65% !

En parler autour de vous contribue à démystifier ce test, et au-delà de l’aspect jugé parfois « sale », tabou, et d’un intérêt parfois jugé insuffisant chez les personnes en bonne santé, permettra d’augmenter ce taux de participation et de sauver des vies. Allons-y !