Premier traitement régional de la Tachycardie ventriculaire par CyberKnife

Innovation

Pour la première fois dans la région, un patient a été traité pour tachycardie ventriculaire, une arythmie grave de ventricule gauche du cœur, par radiothérapie stéréotaxique d’ablation (RSA) (CyberKnife®) au Centre Antoine Lacassagne.


Cette technique est une technique émergente dans la prise en charge des tachycardies ventriculaires réfractaires aux traitements médicamenteux et à l’ablation par cathéter.
Le patient n’a pas présenté de récidive de TV spontanée durant le suivi de 7 jours après traitement. Un protocole de déclenchement de TV a été effectué avant sa sortie d’hospitalisation, ne déclenchant aucune arythmie, confirmant le succès immédiat de l’intervention.

Dr Pierre-Yves BONDIAU, Radiothérapeute, Centre Antoine Lacassagne
Dr Fabien SQUARA, Cardiologue, Hôpital Pasteur 2

Infirmier(e) en Pratique Avancée (IPA) : un nouveau métier au Centre Antoine Lacassagne

Innovation

Infirmier(e) en Pratique Avancée (IPA) : un nouveau métier au Centre Antoine Lacassagne

Le Centre Antoine Lacassagne réfléchit depuis plusieurs années à la mise en place des IPA.

En septembre 2019, Fabienne Boissin et Agnès Rozier partent en formation à Marseille pour suivre 2 années d’études. A l’été 2020 un Comité de Pilotage institutionnel et pluriprofessionnel est mis en place pour implanter ces nouveaux métiers au Centre Antoine Lacassagne conformément à l’article R.430-1 de l’arrêté du 18 juillet du Code de la Santé Publique relatif à l’exercice de l’Infirmier en Pratique Avancée.

Il est décidé d’implanter les Infirmières en Pratique Avancée en Hôpital de Jour pour qu’elles puissent voir en alternance avec les médecins des patients bénéficiant d’un traitement de chimiothérapie et d’immunothérapie. En poste depuis juillet, elles réalisent en HDJ plus de 70 consultations par semaine.

Le Centre Antoine Lacassagne peut avec succès proposer aux patients les compétences d’un tout nouveau métier : l’infirmière en Pratique Avancée dans le domaine de l’oncologie et de l’hémato-oncologie.

Une 3ème infirmière est partie en formation dès septembre 2021 à la faculté de médecine de Nice Cote d’Azur. Nous pouvons être fiers, nous sommes fiers de leur investissement et de leur motivation.



Le Centre Antoine Lacassagne recrute

2ème FORUM DE RECRUTEMENT
100% DIGITAL DU CENTRE ANTOINE LACASSAGNE

Et si vous rejoigniez un Centre de Lutte contre le Cancer qui depuis 60 ans place l’humain au cœur de sa mission et allie expertise, engagement et innovation ?

Le Centre Antoine Lacassagne organise son 2ème forum de recrutement 100% numérique du 30 novembre au 10 décembre 2021

TEMPS FORTS

JUSQU’AU 10 DECEMBRE 2021

Inscrivez-vous et déposez votre candidature sur le site du Centre Antoine Lacassagne :
souhait de poste, CV + lettre de motivation

DU 13 AU 17 DECEMBRE 2021 DE 8H30 À 17H DU LUNDI AU VENDREDI

Analyse des dossiers et entretiens de recrutement par visio conférence avec nos professionnels.

Mois sans tabac

#MoisSansTabac : Envie d’arrêter de fumer 🚭 ?

En Novembre, on arrête ensemble, grâce aux équipes du Centre Antoine Lacassagne.

👉 Prenez, vous aussi, rendez-vous pour une consultation de tabacologie en téléphonant au 04 92 03 11 00 ou au 04 92 03 11 03

LymphoCAL

Prise en charge des lymphœdèmes secondaires au Centre Antoine Lacassagne

Le Lymphœdème : de quoi parle-t-on exactement ?

Le Lymphœdème est une stase lymphatique dans le tissu interstitiel. Il peut être primaire, dû à une malformation génétique du système lymphatique, ou secondaire dû à une infection, un traumatisme, une lésion ou une compression du système lymphatique.
Dans un contexte de maladie cancéreuse, l’apparition d’un lymphœdème peut être :
– La complication d’un traitement du cancer (chirurgie, radiothérapie),
– Un symptôme du cancer par obstruction des canaux ou des ganglions par des cellules cancéreuses, ou par compression de système lymphatique.

La généralisation de la technique du ganglion sentinelle, qui permet d’éviter l’ablation systématique de toute la chaine ganglionnaire si les premiers ganglions de la chaine sont indemnes d’atteinte néoplasique, a permis une nette diminution de l’incidence post opératoire des lymphœdèmes.

Les lymphœdèmes secondaires touchent :
– Le membre supérieur (incidence de 15 à 28 % après un curage axillaire et 2,5 à 8 % après la technique du ganglion sentinelle);
– Le membre inférieur après cancer de l’utérus, de l’ovaire, des organes génitaux externes, du côlon et du rectum, ou de la vessie (leur incidence est moins bien connue et varie de 1 à 49 % avec un délai de survenue court de 4 à 7 mois). Ces lymphœdèmes secondaires sont plus souvent accompagnés d’atteintes des organes génitaux externes.

La file active des patients atteints reste très importante du fait de l’allongement de la durée de vie des patients en phase palliative (avec des lymphœdèmes secondaires compressifs) et de la grande incidence des cancers du sein.

Le retentissement sur la qualité de vie est majeur chez les patients atteints et la prise en charge pluridisciplinaire précoce de cette maladie chronique est indispensable.

Quelle prise en charge au Centre Antoine Lacassagne ?

Au Centre Antoine Lacassagne, un médecin et deux kinésithérapeutes du Département des Soins de Support se sont formées (Diplôme universitaire de Lymphologie) afin de développer localement ce mode de prise en charge.

Des consultations en binôme ont donc été ouvertes ainsi que des prises en charge en hôpital de jour soins de support.

Les patients bénéficient d’un soutien psychosocial, d’éducation thérapeutique, et d’une prise en charge spécifique de leur lymphœdème afin de contenir le volume du membre atteint et d’améliorer la qualité de vie en se réappropriant le schéma corporel :
– Mise en place appareillage de compression et de contention adapté
– Education aux soins d’hygiène
– Education autobandage \ autodrainage
– Coordination avec les kinésithérapeutes libéraux
– Elaboration d’un projet de soins de support

Recherches autour du Mélanome Choroïdien à Nice : on cherche et on trouve !

Le mélanome choroïdien est une pathologie touchant près de 600 nouveaux patients par an en France.

Elle entraine une tumeur oculaire nécessitant un traitement local par irradiation la plupart du temps (ou énucléation si la lésion est trop évoluée). Cette irradiation doit, de façon optimale, être réalisée par protonthérapie ; cette radiothérapie de haute technicité nécessite un cyclotron.

Il n’en existe que deux en France susceptibles de traiter les mélanomes de la choroïde, le Centre Antoine Lacassagne est fier d’en posséder un (l’autre est situé à Orsay-Paris).

Nos radiothérapeutes, forts de ce remarquable outils et de leur coopération avec les ophtalmologues Niçois experts dans cette pathologie (Ophtalmologues du DOON : Pr Baillif, Dr Caujolle, Dr Maschi, Dr Martel, Dr Nahon) peuvent ainsi prendre en charge chaque année plus de 200 patients atteints de mélanome choroïdien. L’équipe niçoise est ainsi un des deux centres nationaux référents dans cette pathologie.

Malheureusement, certains patients vont toutefois développer des métastases de ce mélanome. Il s’agit alors d’une situation particulièrement sévère puisque ces métastases ne sont que très peu sensibles aux traitements conventionnels de la cancérologie.

L’équipe médicale que je coordonne a participé ces derniers mois à un essai thérapeutique (essai ouvert dans quelques centres référents : France, Allemagne, Etats-Unis, Israël…) qui a évalué une nouvelle immunothérapie (appelée TEBENTAFUSP ) spécialement créée pour ces mélanome choroïdiens. Les résultats ont été publiés dans le prestigieux « New England journal of Medicine » : ils sont particulièrement intéressants puisque cette étude a permis de mettre en évidence un gain en survie très significatif grâce à l’utilisation du TEBENTAFUSP chez les patients porteurs de métastases de leur mélanome choroïdien.

Nous sommes ravis et enthousiastes puisque ces résultats ont permis d’accélérer la mise à disposition du TEBENTAFUSP qui est désormais disponible pour tous les patients dans le cadre du régime d’ATU.

La recherche clinique autour du mélanome choroïdien continue : le Centre Antoine Lacassagne vient d’être sélectionné pour participer au développement d’une autre molécule innovante et particulièrement prometteuse… !!!

Le dynamisme de cette filière se lit également dans le domaine de la recherche pré-clinique : des partenariats majeurs sont en cours avec des laboratoires de recherche (C3M, IRCAN,LCPE…) afin de mieux connaitre les caractéristiques de cette tumeur rare et ainsi parvenir à développer de nouveau outils dans les domaines du diagnostic, du suivi et même de la thérapeutique.

Dr Lauris GASTAUD

Octobre Rose

Faisons tourner les perruques et valser le cancer !

La recherche au Centre Antoine Lacassagne

Les essais cliniques dans le traitement du cancer du sein sont multiples au Centre Antoine Lacassagne.
Parmi eux, l’essai IMpassion030, aussi connu sous le nom d’essai ALEXANDRA.
Il s’agit d’un essai randomisé de phase III internationale étudiant le bénéfice de l’adjonction d’une immunothérapie (Atezolizumab) à une chimiothérapie standard chez des patientes présentant un cancer du sein triple négatif opéré.

Les patientes éligibles sont celles qui ont été diagnostiquées pour un cancer du sein stade 2 ou stade 3, opérables.

Les patientes bénéficient tout d’abord d’une chirurgie conservatrice du sein ou d’une mastectomie puis reçoivent soit une chimiothérapie standard, soit une chimiothérapie associée à une immunothérapie. Les patientes de cette étude sont suivies pendant 7 ans afin d’étudier le bénéfice à court et long terme.

Cette étude a été ouverte début 2019 au Centre Antoine Lacassagne par le Pr FERRERO dans l’espoir de faire bénéficier à nos patientes d’un traitement novateur par immunothérapie.
Depuis, plusieurs patientes ont été inclues et sont en cours de suivi actuellement. Les premiers résultats sont attendus avec impatience.

Plusieurs études internationales récentes ont montré une efficacité potentielle de l’immunothérapie pour les cancers du sein triple-négatifs (récepteurs hormonaux et HER2 peu ou pas exprimés) en phase précoce. Nous pouvons citer l’essai IMPASSION-031 qui a montré un signal d’efficacité de l’Atezolizumab en association à la chimiothérapie en pré-opératoire. D’autres essais sont également prometteurs avec le Pembrolizumab en pré-opératoire comme l’essai KEYNOTE-522 discuté la semaine dernière lors de l’ESMO, congrès européen de cancérologie. L’immunothérapie permettrait d’augmenter les chances de réponse complète au moment de la chirurgie et nous espérons, à terme, de guérison définitive.

Pour les patientes métastatiques, l’immunothérapie commence également a montré des résultats intéressants, à la fois avec l’Atezolizumab (essai IMPASSION-131) et avec le Pembrolizumab (essai KEYNOTE-355). Pour le moment, la prescription en France a été arrêtée à la suite de la publication de résultats négatifs pour une étude française (IMPASSION-130). Cependant, nous avons espoir de pouvoir proposer de nouveau cette classe thérapeutique devant les résultats obtenus récemment par les autres essais thérapeutiques.
L’enjeu est désormais de trouver les marqueurs permettant de mieux sélectionner les patients pouvant bénéficier de l’adjonction de l’immunothérapie.

La recherche clinique sur le cancer du sein ne cesse d’avancer et les progrès réalisés chaque jour sont importants et porteurs d’espoir. Mettre en place de nouveaux essais et participer aux essais internationaux font partie intégrante des missions du Centre Antoine Lacassagne, aidez-nous à les réaliser !

Septembre Turquoise Focus sur le cancer du col de l’utérus

Focus sur le Cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est lié à une infection par le Papillomavirus (HPV) dans près de 100 % des cas.

Le dépistage est très facile, grâce à la pratique des frottis qui a permis de diminuer de moitié le nombre des nouveaux cas et de décès depuis 20 ans. Le traitement à un stade de « cancer in situ » est pratiquement toujours suivi d’une guérison.

C’est une maladie que l’on peut complètement prévenir par la vaccination des adolescents contre le papillomavirus.

Au Centre Antoine Lacassagne, les consultations de colposcopie permettent l’exploration rapide de toute anomalie du col utérin dépistée par le frottis. Le service de radiologie est expert en imagerie de la femme et permet l’évaluation optimale de la maladie grâce à l’IRM pelvienne

Pour en savoir plus

Le Centre Antoine Lacassagne célèbre ses 60 ans

Depuis 60 ans, le Centre Antoine Lacassagne est au service de la population pour lutter contre le cancer.

Chaque année, ce sont plus de 6 000 patients que l’établissement prend en charge. Du dépistage au suivi après traitement, les équipes du Centre veillent à offrir une prise en charge à la fois complète et personnalisée, quel que soit le type de cancer en respectant nos valeurs fortes : l’humain avant tout, l’expertise, l’engagement et l’innovation.

L’établissement a pour ambition de faire bénéficier à tous les patients quel que soit le milieu social, géographique ou générationnel d’un traitement optimal et des dernières innovations thérapeutiques, tout en limitant les séquelles et en respectant l’intégrité physique : protonthérapie, immunothérapie, chirurgie mini-invasive, thérapies personnalisées…