A l’occasion d’Octobre Rose, mois international de la lutte contre le cancer du sein, le Centre Antoine Lacassagne relance sa campagne « HORIZON ROSE & AZUR » qui vise à mobiliser la société civile, et particulièrement les habitants de la région Sud-Est, pour soutenir les équipes du Centre Antoine Lacassagne et offrir aux femmes atteintes d’un cancer du sein de nouvelles perspectives thérapeutiques.

Les projets de recherche : l’importance de nous soutenir

Au plus proche des patientes, nos médecins et nos chercheurs mettent en œuvre de nouvelles approches thérapeutiques et axes de recherche ayant un objectif unique : améliorer la qualité de la guérison et de vie des femmes atteintes d’un cancer du sein.

C’est pourquoi, le Centre Antoine Lacassagne développe de nouveaux travaux de recherche. Les 3 projets ci-après visent à permettre une meilleure personnalisation des thérapeutiques et une amélioration des diagnostics notamment dans la prédiction des récidives :

EXPOBREAST

L’étude EXPOBREAST vise à montrer que les données métaboliques (sang, tissus, urine), lorsqu’elles sont combinées avec des données génétiques et cliniques, fournissent des informations précieuses pour améliorer la prédiction de la propagation du cancer du sein HR+/HER2-. Ces données pourraient offrir une vue d’ensemble plus complète de l’état de la maladie et des processus biologiques en jeu, permettant ainsi une meilleure compréhension de l’évolution du cancer et une personnalisation plus efficace des traitements.

HEPATOSPHERE

Le ribociclib est un médicament utilisé pour traiter le cancer du sein avancé ou métastatique chez les patientes HER+/HER2-. Bien qu’il soit généralement bien toléré, il peut provoquer des problèmes de foie sévères pouvant nécessiter l’arrêt du traitement. Les conséquences liées à la prise de ce traitement peuvent perdurer même après son interruption. PredictCan Biotechnologies a développé des sphéroïdes hépatiques personnalisés qui imitent les caractéristiques biologiques individuelles des patients pour prédire ces effets secondaires avant la prise du traitement, avec le dispositif GenuineSelect-TOX, afin de garantir une utilisation plus sûre du ribociclib auprès de cette population spécifique.

EMMENEO-TN 

Le cancer du sein est aujourd’hui le plus diagnostiqué dans le monde. Environ une femme sur 9 développera un cancer du sein au cours de sa vie, ce qui en fait une cause importante de mortalité chez les femmes. Ce type de cancer est complexe et varie beaucoup d’une personne à l’autre, tant au niveau des symptômes que de la manière dont il évolue. Malgré les progrès dans les traitements, certaines patientes développent encore des formes graves et risquent des rechutes.

Dans ce contexte, il est essentiel de trouver de nouveaux indicateurs pour mieux prédire comment chaque personne réagira aux traitements, et ainsi améliorer la prise en charge. Avec l’avènement de la médecine personnalisée, de nouvelles technologies ont permis des avancées majeures, notamment en génétique et en étude des protéines, pour mieux comprendre et traiter le cancer. Une approche appelée « métabolomique » (qui étudie les molécules liées au métabolisme dans notre corps) est particulièrement prometteuse, car elle est plus simple et moins coûteuse à mettre en œuvre.

Des études récentes ont montré que certaines molécules, comme la diacétylspermine et le tryptophane, sont davantage présentes dans les cancers du sein plus agressifs. Par exemple, des voies spécifiques du tryptophane (des molécules comme la kynurénine et la sérotonine) sont plus actives dans les cancers de grade élevé (les formes les plus graves). Cette voie serait en lien avec l’échappement immunitaire et de détournement énergétique.