5 ans après sa création, l’Unité de Phase Précoce du Centre Antoine Lacassagne a inclus son 100ème patient dans une étude clinique de Phase 1.
C’est en février 2017 que le Centre a inauguré son Unité de Phase Précoce (UPP) où sont évalués, pendant leurs stades de développement les plus précoces (Phases 1 et 2), les effets secondaires potentiels mais également l’efficacité de nouveaux médicaments anti-tumoraux.
L’objectif était de rendre l’accès à l’innovation thérapeutique plus équitable pour les patients de PACA-Est, les unités les plus proches étaient alors situées à Marseille, soit à 5 heures aller-retour en train ou par la route de puis Nice.
L’UPP est aujourd’hui localisée au 3ème étage du bâtiment A au sein du Département de Recherche Clinique et Innovation du Centre, à coté du Centre de Recherche Clinique (CRC) dont il partage les personnels, tous formés à la recherche clinique.
Les patients peuvent être accueillis dans 4 chambres individuelles équipées de caméra de surveillance pour un monitoring continu. L’organisation permet d’assurer la sécurité des patients inclus dans les essais.
Le réseau REPOS (Réseau d’Essais de Phases précoces d’Oncologie du Sud-Est) regroupe 12 établissements de PACA-Est (Figure 1) et permet une optimisation de l’adressage des patients de PACA-Est.
Figure 1 : Schéma représentant le réseau d’essais de phase précoce PACA-Est/Corse (REPOS) et ses interactions avec les départements de recherche clinique, de biostatistiques, le centre de ressources biologiques, le centre de recherche clinique (essais randomisés) mais aussi les laboratoire d’anatomopathologie et de biologie moléculaire, l’unité de soins intensifs de l’IUFC et le service de réanimation médicale du CHU de Nice
L’UPP en quelques chiffres
Avec cette nouvelle organisation, nous avons pu réaliser, tout en assurant la sécurité des patients, l’ouverture de nouveaux essais de phase précoce (24 essais ouverts en 2017 dont 7 essais de phase 1 et 1-2 vs. 74 essais ouverts en 2021 dont 20 essais de phases 1 et 1-2). Cette augmentation d’activité s’est traduite par une nette augmentation du nombre de patients inclus soit, pour la période 2017-2021 un total de 514 patients inclus dans des essais de phase précoce dont 91 patients inclus en phase 1 ou 1-2.
Heureuse coïncidence, le 100ème patient inclus en phase 1 ou 1-2 a, d’ailleurs, débuté son traitement à l’occasion du 5ème anniversaire de l’UPP, en février 2022. La meilleure visibilité et la crédibilité de l’UPP du Centre lui permettent de prendre en charge et proposer aux patients de plus en plus d’essais de phases très précoces à promotion industrielle y compris des essais de phase 1 à l’étape d’escalade de dose ou encore des essais dont la logistique est de plus en plus complexe (exemple des essais nécessitant des injections intra-tumorales) ainsi que des essais nécessitant un prescreening moléculaire.
En synthèse, si le Centre Antoine Lacassagne a une expertise et une visibilité ancienne en recherche clinique (phases 2 et phases 3), il complète l’éventail de son offre de soins de recours en recherche clinique avec l’essor de l’UPP (phases 1) dont l’objectif est de répondre à l’attente de traitements innovants qui est celle des patients suivis pour un cancer de stade avancé.